vendredi, avril 28, 2006

Au Québec, les politiciens francs-maçons ne s'affichent pas

témoignage d'un franc-maçon montréalais membre de la loge Port-Royal d’Acadie.
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Notez sourtout le dernier paragraphe:

La présence maçonnique est palpable, mais les hommes politiques, par exemple, ne s’affichent pas…

vendredi, avril 21, 2006

L'origine maçonnique de la Saint-Jean Baptiste


La Saint Jean Baptiste est la fête nationale des québécois. Mais naturellement personne ici ne connait l'origine maçonnique de la société Saint-Jean Baptiste, fondée par le franc-maçon Ludger Duvernay.

LA LOGE PAPINEAU-34
Depuis de très nombreuses années, je maintiens des relations avec la grande dame de la littérature québécoise, Andrée Maillet. Régulièrement, nous avons des conversations, elle me parle des deux grandes familles de la bourgeoisie montréalaise dont elle est issue (Maillet-Dupuis) et elle suit avec grand intérêt mes recherches sur la franc-maçonnerie.

En septembre 1987, elle me racontait que son grand-père Maillet avait légué à son père, un insigne portant l'inscription Loge Papineau. Depuis quinze ans, je cherche des preuves maçonniques et historiques de l'appartenance de Louis-Joseph Papineau à la franc-maçonnerie. On ne peut donner le nom d'une Loge que si la personne a été un maçon. De plus, une énigme se posait, jamais je n'avais entendu parler d'une Loge Papineau à Montréal au début du siècle.


Madame Andrée Maillet à accepté d'offrir au Château Ramezay cette insigne (emblème, symbole, médaille, décoration) et m'a confié cette précieuse pièce qui sera présentée dans l'exposition "Rébellions 1837-1838" présentée eu Musée David M. Stewart où sera également exposée le célèbre 'bannière des patriotes" qui fait partie des collections du Musée Château Ramezay.

Origine de l'insigne
Le propriétaire était le Dr Gaston Maillet (1873-1921), fondateur et Gouverneur à vie de l'Hôpital Saint-Luc (Who's Who and Why-1919- 1920, nternational Press, Montréal), premier propriétaire et éditeur de l'"Autorité", fondateur de l'Institut dentaire franco-canadien, qui opérait la plus grande entreprise de dentistes en Amérique-du-Nord. Il était l'une des personnalités les plus importantes et en vue de Montréal. Il était le président de "independant Order of Forester" (I.O.F.) société philanthropique de secours mutuels d'inspiration maçonnique fondée en Grande Bretagne, puis aux Etats-Unis, dont je relate les liens avec les patriotes dans un autre article. La Loge Papineau 34, était la Loge du Dr Maillet. L'insigne en sautoir comporte un livre ouvert avec l'inscription Holy Bible.
Dans le Rite écossais on travaille avec la bible, sous le vocable du Grand Architecte de l'Univers, dans la maçonnerie Ia broderie du sautoir du Frère Orateur désigne le gardien de la Loi Maçonnique, rnais on peut l'interpréter comme un "livre ouvert" qui représente le Livre des Constitutions (Anderson-1723-Londres), dont l'Orateur est le gardien. L'insigne du Dr Maillet est sans aucun doute son insigne d'Orateur de la Loge Papineau de l'l.O.F. (Table de la Loi, Dictionnaire Ligou, Fonds Patenaude, UQAM). Un seul Officier dans une Loge peut porter l'insigne avec les Tables de la Loi, c'est l'Orateur. Cette insigne est unique, c'est pourquoi, il l'avait conservé pour la léguer à ses enfants, les fondateurs du Petit-Journal.

L'émancipation:
Pour fonder une-Loge, il faut sept maîtres, ce que n'avait pas le Grand Orient de France à Montréal en 1896. Les Canadiens-français d'origine désiraient s'affilier au Grand Orient De France. Ils se feront initier à la Loge des Coeurs-Unis de la Grande Loge du Québec. Le Dr Maillet, sera initié le 26 février au grade d'apprenti, le 25 mars au grade de compagnon et le 22 avril 1896 eu grade de maître. C'est inusité en maçonnerie de gravir aussi rapidement les degrés. Pour établir une Loge du Grand Orient de France dirigée par des Frères de Montréal, cette solution e été retenue. Les autres fondateurs seront les frères Godfroy Langlois, député et journaliste, Alphonse Pelletier, imprimeur et éditeur, Achille Fortier, musicien et le Dr Félix Cornu de Hull (ouvrage de Roger LeMoine, à paraître aux Éditions du Boréal Express, avec l'autorisation de l'auteur et de l'éditeur ).

Un fait doit être mentionné au sujet du Dr Maillet. Il avait épousé une française, Eugénie Boudet, la grand-mère de Andrée Maillet. Elle était la petite-fille de Étienne Boudet, typographe au Figaro, communard, commandant des Francs-tireurs de la presse.

Après la disparition de l'Érnancipation en 1910, le Dr Maillet a appartenu à la Loge Force et Courage fondée en 1909. Deux personnalités y joueront un grand rôle, le chef ouvrier Gustave Francq de la FTQ et le Dr. Philippe Panneton (Ringuet). Lors de la fondation de la Loge Force et Courage du Grand Orient de France â Montréal, le 10 décembre 1909 le Dr. Maillet est proposé comme Orateur. Il décline pour raisons de santé. (A.J. Lemieux, La Loge de l'Emancipation, sans aucune indication d'édition, Fonds Lionel-Groulx, exemplaire personnel du Chanoine Lionel-Groulx).
Je remercie Madame Andrée Maillet du geste qu'elle pose en remettant l'insigne de son grand père au Château Ramezay, cette pièce fait partie de notre patrimoine.
J-Z..- Léon Patenaude
le 15 janvier 1988.


Une source européenne:

En octobre 1987, j'ai remis à M. Monière et à quelques autres historiens lors du colloque sur les patriotes à l'Université de Montréal. un document
sur les Frères Chasseurs, les Patriotes et la franc-maçonnerie en 1837-1838.
En 1844 paraissait à Paris une Histoire pittoresque de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes de F.T.B Clavel, dont une réédition e été publiée en 1987 chez Artefact avec le collaboration du Grand Orient de France. Le dernier chapitre traite des Frères Chasseurs aux Etats-Unis, dans le Bas-Canada, (pages 394-396), il est fait état des relations des exilés en France, en particulier Jean-Baptiste Henri Brien et Guillaume Levêque (sic). Dans le Dossier d'Histoire du Canada no 2, publié en 1969 par Boréal Express sur la fiche consacrée à Brien, une mention précise "que le Dr Brien, l'un des fondateurs des Fils de la Liberté qui a participé eu soulèvement de 1838, condamné à rnort, puis libéré".. Le texte se termine par: "il n'osera pas reparaître dans le Bas-Canada et on perdra sa trace". Quant à Guillaume Lévesque, sa biographie est publiée dans le Dictionnaire Biographique du Canada, Tome VIIl p. 557, sous la signature de Aurélien Boivin. A son retour au Canada, il occupera d'importantes fonctions à Québec et sera actif et conférencier de l'Institut Canadien de Montréal.

A retenir, Brien et Lévesque à Paris après les événements de 1838, Papineau y sera jusqu'en septembre1845. Il fréquentait Larmennais, Louis Blanc, franc-maçons notoires et les chefs du Parti républicain qui préparaient la révolution de 1846. Clavel mentionne en 1844, "que les Frères chasseurs avaient étendu leurs ramifications jusqu'en France dans les rangs du parti républicain". (On peut consulter l'ouvrage de Clavel) à la bibliothèque générale de I'UQAM, Fonds Patenaude- 1984).. LouIs blanc (1811-1832) militant républicain, puis socialiste, membre du gouvernement provisoire de 1848, député de Paris en 1871, puis sénateur. Il fut un incontestable maçon, initié à la Loge Sectateur de Ménès de Londres avant 1854, il était au Grand Orient de France, puis installé comme 93e du Rite de Memphis et Orateur du Souverain Conseil de cet Ordre maçonnique. En 1881, il est noté comme membre de la Loge l'Humanité de la Drôme, Orient de Valence et comme membre d'honneur de la Loge Les Libres penseurs du Pecq. Papineau, Brien, Lévesque avaient de bonnes relations à Paris.
Plusieurs historiens à Paris contribuent à compléter la recherche sui Papineau et les relations du G.O.D.F. avec les patriotes.
Ces dernières années, les historiens de le maçonnerie se consacrent à la préparation du bicentenaire de la Révolution française en 1989, alors que de mon côté je prépare la célébration, à Montréal, du bicentenaire de la Déclaration des Droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée Nationale en août 1789 à l'instigation de maçons, en particulier l'un des auteurs, le chanoine, vicaire général de Chartres, ayant occupé les hautes fonctions et postes en France, l'Abbé Emmanuel-Joseph Siégés de la Loge des Neufs-Soeurs, Orient de Paris et du célèbre évêque Henry Grégoire, de Blois, membre de la Loge l'Harmonie, Orient de Paris.
Papineau et les chefs patriotes se sont inspirés des philosophes des Lumières, des idéaux maçonniques et six mois avant de mourrir Papineau livrait son testament politique à l'Institut Canadien de Montréal "Liberté, Egalité, Fraternité".
La signature maçonnique de Louis-Joseph Papineau existe, avec [les trois points maçonniques].
.J'ai vu le document. L'historien Jacques Lacoursière connait ce fait et Denis Monière m'a récemment admis qu'il connaissant l'existence de cette signature maçonnique. Il existe dans la correspondance de Papineau avec le Dr Nelson, une lettre se terminant selon la coutume maçonnique par les mots "j'ai dit'', au lieu des salutations habituelles.

Un sujet tabou

La franc-maçonnerie demeure un sujet tabou chez les historiens. Vient de paraître une biographie de Ludger Duvernay du politicologue Denis Monière. décembre 1987, (Québec-Amérique). J'ai eu l'occasion à quelques reprises de poser la question, en particulier à M. Monière en vue de la publication de son ouvrage, même publiquement, lors du colloque sur les Patriotes en octobre 1987 sur la question du choix du 24 juin et du nom de saint-Jean-Baptiste comme Patron de l'Association fondée en 1834 par Duvernay. l n'est fait aucune allusion, aucune référence et aucune mention tant pour les Frères Chasseurs dont Duvernay était le président d'honneur, ni de l'appartenance de ce dernier à la maçonnerie et des coïncidences quant au choix de la date et du nom.


Il est universellement connu que le 24 juin est le solstice d'été et que saint-Jean-Baptiste est l'un des deux Patrons de la franc-maçonnerie, (Annonciateur de la Lumière); l'autre étant saint-Jean l'Evangéliste (l'Apocalypse).

Le lendemain de Io parution de l'ouvrage de monsieur Monière, j'ai communiqué avec lui à la suite de la critique du professeur Lamonde dans Le Devoir du 12 décembre 1957. J'ai demandé à monsieur Monière s'il avait consulté le "scrapbook" de Duvernay. Il m'a dit ignorer, lui le biographe, l'existence de ce docurnent. Aucune mention ou référence n'étant faite. On peut consulter, le -scrapbook- de Duvernay à la bibliothèque du Musée David M Stewart.

jeudi, avril 20, 2006

"Rael" un franc-maçon

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Rael and The Masonic New World Order
by Parker (10th April 2003)


Masonic Cult Leader Rael

On the 13th of December 1973, French journalist Rael (real name Claude Vorilhon) was taking a hike in the mountains and claims he was contacted by a visitor from another planet, and asked to establish an Embassy to welcome these aliens back to Earth. The UFO which landed which bore the following symbol


Masonic/Satanic Hexagram with Swastika

This symbol is the first clue linking the Rael cult to Freemasonry. The hexagram and the swastika have been used by Freemasonry for a very long time.




Theosophy Logo

Above is the logo for the Theosophical Society which was founded by Freemasons Helena Petrovna Blavatsky and Henry Steel Olcott (an associate of Mary Baker Eddy, founder of the Christian Science Masonic cult) in New York in 1875. Notice the hexagram and the swastika in the logo above. Blavatsky was a Satanist/Luciferian as revealed in her wicked writings which are held in high regard by Occultists, Freemasons, Satanists, Luciferians and Black Magicians. See my page Do Freemasons Worship Lucifer/Satan for quotes from her works. Hitler kept a copy of her greatest work 'The Secret Doctrine' by his bedside and this is where he got his swastika symbol and Aryan race ideas from. The Theosophical society is a branch of the Illuminati and is still controlled by Freemasons today. So the first point I have made is that a Masonic founded and controlled cult called the Theosophical Society used the symbolism of the hexagram and swastika almost 100 years before Rael merged the two symbols into one.



The alien then proceded to tell Claude the 'truth' about the creation of mankind by this alien race in a lab. This alien bestowed the name Rael to Claude. The name Rael is really a satanic merging of Ra the pagan, egyptian sun god and god of light (Lucifer/Satan) and El which is short for Elohim the God of the Bible. Rael then founded the Raelian Religion and wrote several books starting from 1974, proclaiming the Alien message given to him. If you were watching the news several months ago you could not have missed the story on the Ufo cult that claimed to have cloned the first human successfully. It made global news as the cult was offering independant scientific evidence that this had actually occured. But at the last moment this offer was pulled back and no evidence whatsoever has surfaced even though the cult claims more cloned babies have been born since. This was nothing more then a very good publicity stunt to attract new followers. The Raelian webpage is now declaring a 10% increase in numbers from 55,000 to 60,000 followers due to the publicity they recieved globally. Global news correctly labeled the Raelians as a Ufo cult that encourages a lot of sex between members. This is a big selling point for the cult as a lot of people today are sex obsessed. As time permits I will go much deeper into the Raelian philosophy but for now this article will concentrate on it's ties to Freemasonry and the New World Order. If you are a Raelian then please don't blind yourself to the truths which I am to present. If you exit this page you will never realise the sinister doctrines of your Raelian religion and you will go deeper into spiritual bondage.





MASONIC NEW WORLD ORDER

The phrase 'New World Order' was placed by Freemasons on every US one dollar bill written in latin. For evidence of this go to The Masonic Seal Of America. To define the New World Order briefly it is a Global Government, Global Money System and Global Religion controlled at the top by one man. Everyone on earth is controlled to some extent by either government, money and/or religion. The Illuminati have conspired for centuries to infiltrate and gain the top positions in all three areas. If they control all three areas then they will have control over everyone on earth.Total control will not be possible until all three areas go global. This plan was revealed by female Freemason Alice Bailey (a disciple of Blavatsky) in her book called Telepathy and the Etheric Vehicle which was channeled through an evil spirit named Djwhal Khul.



Telepathy and the Etheric Vehicle - Alice Bailey
VI. The Planetary Life - A Center in the Solar System excerpts from pages 94-95

"Only in the final root-race of men upon our planet will the essential central Triangle make its appearance and function openly in the third planetary Center, that of Humanity. One point of this future triangle will emerge out of the field of world governments, of politics and of statesmanship; another will appear out of the world religions, and a third out of the general field of world economics and finance. Then, some senior disciples from each of the three hierarchical departments will appear and will attempt the experiment of this centralizing and embodiment of the three qualities of the central Triangle. They will then discover, by direct action, when and if mankind is ready for such an experiment of direct control and if it has developed the needed sense of responsibility - a responsibility which will produce cooperation. At the close of the age, the three major Centers will be in complete, unified and synchronized activity, activity, with Sanat Kumara in Shamballa over-shadowing and informing His Representatives in the hierarchical and human Centers; then the central Triangle in each Center will not be only actively functioning, but they will be working together in the closest rapport, thus forming symbolically a "Star with nine points, ever revolving"; then the massed energies of the three major Centers will dominate the other four centers, controlling the manifestation of the Life Expression in all the kingdoms of nature."


Here you have a Masonic script for Global takeover. Alice Bailey and her 32nd Degree Freemason husband Foster Bailey were members of the Illuminati and founded Lucifer trust and renamed it later to Lucis trust which stands for Lucifer/Isis. In another article I will go into further detail on the Masonic Lucis Trust.

Rael has officially and publicly called for the creation of a New World Order. To quote from the Raelian website called Subversions (go there before it is changed)

"In a world where order is chaos, where wise men are viewed as fools and where fools are ruling the world and viewed as wise men, there is a need to create a real new world order. A new world order where the mental confusion will disappear, where peace and love will prevail and where the Human Rights will be really fully respected."

Clearly revealed is the cult leaders desire to establish a Masonic New World Order. There is actually two Masonic references in that quote above. The most obvious being 'New World Order' and the second being 'Order is Chaos' which is very similar to the latin Masonic phrase 'Ordo Ab Chao' which means 'Order out of Chaos'. A jewel with this inscription is given to all 33rd Degree Freemasons. (see below) Notice that this Masonic star has nine points and refer to the Alice Bailey quote above that mentions when control of global government, religion and money is established it shall form a nine pointed star. 33rd Degree Freemasons are qualified to control these areas and the Ordo Ab Chao jewel signifies this. I believe Rael is cryptically communicating his 33rd Degree Masonic status to his fellow brothers around the world in a similar way that Kenneth Copeland and Robert Schuller cryptically signalled to the world they are 33rd Degree Freemasons by use of Masonic buzzwords and symbolism. It is a trademark of most proud Masons to leave key symbols veiled into pictures and also to use various keywords in speeches or secret handshakes. Proof of this can be found in Masonry's most common definition of itself as being 'Freemasonry is a peculiar system of Morality, veiled in Allegory, and illustrated by Symbols.' This is taken directly from the second degree initiation ritual.


'Ordo Ab Chao' 33rd Degree Masonic Jewel



Now that we have revealed the Raelian leaders objective let us ask the question.... Does the New World Order that Rael is hoping to help build seek a Global Government, Global Religion and a Global Money System? Is it organised under Alice Balieys Masonic blueprint to control these 3 centres? To once again quote from the official Raelian webpage under the heading 'The Aims Of The Raelian Movement'

"By establishing a world currency, a non corrupt world government whose global vision can put science at the service of humanity, we could eradicate all famine, disease and suffering and eventually eradicate money itself, to finally bring about the world of active fulfillment and leisure which we were designed for."

In his primary book entitled "The Message Given To Me By Extra-Terrestrials" by Rael he states on page 254

"Humanity must unite to form a world government as it is written in the First Message."

"Until it becomes possible to abolish money, create a new world currency to replace national curriencies. Therein lies the solution to the monetary crisis."

The Raelian ideal to abolish money is very sinister. It means a cashless society where cash will be replaced by smart cards then replaced by Implanted RFID Bio Microchips in the right hand or forehead as revealed over 1900 years ago in the Bible. I am still working on my Mark Of the Beast page which will fully document this Masonic plan. These microchips will be administered by an syringe injection and I believe Rael is preparing his followers to recieve the Mark Of The Beast by stating on page 204 of the same book

"Yahweh said to me: "Now allow us to make a small injection in your forehead" One of the robots came towards me and with the help of a small apparatus similar to a syringe, made an injection in my forehead which I hardly felt as it was so light."

And of course obviously Rael wants his Masonic religion to become the Global Religion. So here we have uncovered Rael's plan organised under a Masonic blueprint to enslave humanity under the dark fallen angel named Lucifer and his army of darkness.





MASONIC GOLDEN AGE

On the official Raelian website at the page entitled THE KEYS: WHY IS PLEASURE ESSENTIAL TO LIFE ? Rael states

"By improving the level of individual consciousness, we improve the level of consciousness of humanity, and we therefore increase its chances of entering the Golden Age."

In an interview with Rael entitled Is Rael For Real? he states

Q: What does the Raelian Revolution offer to its followers?

A: A scientific explanation of the origin of life on Earth. This is a plan to bring our humanity to the Golden Age and a modern way to deal with important issues of life. It is time to replace the Judeo Christian taboos and prejudices that killed and tortured so many peoples.

In Rael's book 'Let's Welcome our Fathers from Space', Rael records a message he received from the Elohim (aliens) . Regarding the Age of Apocalypse that humanity has entered, the message states, "Either humanity will develop an interplanetary consciousness, and the whole of mankind will enter the Golden Age, or the planet will self-destroy,... It's your move." (136-7)

On the official Raelian webpage entitled RAEL SUPPORTS THE AUCTIONING OF TOP MODELS’ EGGS OVER THE INTERNET Rael states

"At the dawn of the 3rd millennium, it is time to let the golden age set in, by sweeping away the old taboos from the Judeo-Christian civilisation."

Golden Age is a Masonic buzzword for the New World Order. 33rd Degree Freemason and founder of the Masonic cult called Jehovah's Witnesses, Charles Taze Russell frequently talked about this New Age--calling it a "Golden Age" to come. He preached a sermon on it entitled "Must We Abandon Hope of a Golden Age." He even established a paper called The Golden Age which is now called Awake.

But is this teaching of the "Golden Age to come" exclusively Charles Russell's and the Jehovah's Witnesses? No!

"...the 17,500 [Masonic] lodges of the U.S. and Canada...are to act as harbringers of that'New Order of the Ages,' that Great Golden Age that is to come...May the Masonic Order become reorientated to make its peculiar contribution to that Glorious Objective."
Lynn Perkins, Faith, Truth, Destiny, Decrees, Works-A Declaration of Faith in the Rebirth of Spiritual Masonry, p 71 (1973)

But this hope of a "Golden Age to come" does not originate with the Masons either. It is an ancient Egyptian and Babylonian term specifying the time which "men and gods could live together happily." Hence we see that this great push towards a New World Order for the Ages, is nothing more than the ancient Plan for a One World System.





The Unholy Book Of The Illuminati:- The Kabalah

In the primary Raelian book entitled "The Message Given To Me By Extra-Terrestials" the aliens gave the following message on page 100

"The Cabbala is the book closest to the truth but almost all religious books make allusions to us more or less clearly, especially in the countries where the creators had their bases:.......the Mormons.

33rd Degree Freemason, Lucifer worshipper, founder of the KKK, member of the Illuminati and one of the most powerful and influential Freemasons of all time, Albert Pike stated in his greatest work entitled 'Morals and Dogma'

"All truly dogmatic religions have issued from the Kabalah and return to it. Everything scientific and grand in the religious dreams of the Illuminati, Jacob Boehme, Swedenborg, Saint-Martin, and others, is borrowed from the Kabalah; all the Masonic associations owe to it their secrets and their symbols. The Kabalah alone consecrates the Alliance of the Universal Reason and the Divine Word. One is filled with admiration, on penetrating into the Sanctuary of the Kabalah, at seeing the doctrine so logical, so simple and at the same time so absolute" pages 744-745

Both the cults of Freemasonry and Rael absolutely adore the Kabalah. It is because they are united. Rael is a closet 33rd Degree Freemason. The Kabalah is a Jewish occult book found in the satanic Talmud. It is used by Satanists, Freemasons and the Illuminati. On the same page of the quote above from the Raelian book the aliens state the following phrase "Humanity: A Disease of the Universe" This is how we are viewed and the Illuminati will go to the most of extreme measures to execute all those they do not wish to enslave under their evil grasp. Also note the Raelian quote above which mentions the Mormons. I have viewed a Raelian video which shows several Prophets of the aliens and Joseph Smith, a Freemason and founder of the Church of Jesus Christ of Latter Day Saints is shown to be a prophet. Mormonism is a child abusing and murdering satanic cult which is a branch of the Illuminati. I will prove this in a future article.





MASONIC CAPSTONE

The Freemasons placed a pyramid on the US one dollar bill with the capstone not yet placed upon the top of the pyramid. This symbolism is to signify that the plan is not complete until the eye of Lucifer decends onto the Pyramid thus completing it. For documentation supporting this see my page The Masonic Seal Of America Freemasons have long adored the Egyptian pyramids and have conducted satanic rituals inside them including child sacrafice and rape. Masonic founded and controlled cults such as the Mormons and the Jehovah's Witnesses also promoted the pyramid as a work of God. On the cover of Rael's book entitled "The True Face Of God" which is the new name for his book entitled "The Message Given To Me By Extra-Terrestials" is a pyramid with a capstone which is slightly larger then it should be thus emphasizing the capstone making the pyramid complete according to Masonic symbolism.


Notice the Capstone





MASONIC TEMPLE OF DOOM

On the official Raelian webpage entitled Benefits To Humanity Rael states

"Jerusalem, the "city of peace", has always been the privileged point of contact between the Elohim and humanity. Solomon's Temple was the original embassy welcoming Yahweh and the embassy which is now being prepared will be the Third Temple. Peace in that region will be assured as people understand the origin of their religious beliefs and see their own individual prophet acting in harmony with the others. Humanity's future world government will no doubt establish itself close by,"

Well known and highly respected conspiracy author, Jim Keith stated in his book 'Saucers Of The Illuminati' on page 57

"Illuminati, whose most visible proponents currently are the Freemasons....One of the secrets, perhaps the core secret of the Illuminati and of thier related societies....is that the overall goal of this secret society is the rebuilding of the destroyed Temple of Solomon in Jerusalem."

Clearly revealed is Rael's goal in perfect harmony with Freemasonry. Rael wants his followers to donate $20 Million dollars to build this embassy/temple and has already recieved $7 Million. According to Rael already several Jewish rabbis have declared him to be the Messiah. Jim Keith was recently assassinated along with his publisher Ron Bonds by Freemasons. I will be doing a article on this soon and will list around 50+ names of people killed by the Freemasons. To prove the Freemasons have a goal to rebuild a third temple in Jerusalem see the image below taken from Grand Lodge Ancient Universal Mysteries and notice the text "Let The Temple Of The Lord Be Built" with the illuminated Eye in the Pyramid and Masonic square and compass. I will go into further details on this later.

Secret Goal Of Freemasonry Revealed





Summary

In this article I have established many common reference points between the Raelian cult and Freemasonry.

1. Raelian main logo using symbolism common to Freemasonry
2. Rael's name being a mixture of Egyptian paganism and Judaism which is exactly what Freemasonry combines
3. The Raelian call for a New World Order under previously published Masonic guidelines
4. The use of the words Order and Chaos which is similar to Freemasonry's Order out of Chaos
5. The Raelian plan to abolish money according to the Masonic plan
6. The use of the Masonic phrase 'Golden Age'
7. The importance placed upon the Kabalah, called the book closest to the truth, which is the foundation of Freemasonry
8. The Raelian claim of Freemason Joseph Smith as a true prophet
9. Masonic capstone symbolism on Raelian book cover
10. Raelian plan to rebuild Temple of Solomon in Jerusalem which is a long running plan of Illumined Freemasons

Here you have 10 points. This list will grow. I have more intel coming in that is very disturbing and I will share it as soon as it is analysed. I have only been researching the Raelian Masonic cult for a few months now so I have a lot more study to do. Rael's Masonic Cult is not the only UFO cult that is run by Freemasons calling for a New World Order. I will document another one soon. Please email me at cultbusters@softhome.net and ask to be added to my email list.










lundi, avril 17, 2006

Le but des francs-maçons: dénationaliser le Québec

extrait du livre: "le fléau maçonnique" disponible gratuitement ici
http://www4.bnquebec.ca/numtextes/tl541.htm
Comparez ensuite cet extrait avec une citation du chef actuel du PQ, l'homo-cocaïnomane André Boisclair
et demandez vous quelle est la différence?
fléau maçonnique , page 163
"Dans son compte-rendu hebdomadaire des travaux des différentes Loges de Paris, M. Albert Monniot, dont les infor­mations n'ont jamais été prises en défaut d'authenticité sur ce sujet, écrivait le 3 avril 1905 : " A l' Unité maçonnique et aux Inséparables du Progrès on s'est oc­cupé de l'organisation maçonnique au Canada. La Veuve a jeté son dévolu sur ce nouveau champ d'action, si inébran­lablement français ; elle espère le dénationaliser et bien mériter de l'Angleterre (2)...
(2)La Libre Parole, No du 5 avril 1905."

Citation de Boisclair:
"À la question sur le port du kirpan, Boisclair a répondu qu'il était ouvert à toutes les religions et qu'il ne trouvait rien de mal à la déçision de la Cour Suprême. Il a même ajouté que dans un Québec souverain, les immigrants seraient en grand nombre pour souligner la diversité québécoise."

René Lévesque, un espion de l'OWI?

Un nouveau regard sur la bataille constitutionnelle canadienne
(Partie I)
par Raynald Rouleau
L'origine d'une découverte scientifique est toujours la remise en question de
l'ensemble des axiomes qui forment notre bagage scientifique. Par exemple, il y a
500 ans, si Kepler avait accepté la théorie disant que la terre était le centre du
système solaire, il n'aurait pas pu établir avec tant d'exactitude la distance relative entre les planètes. Même chose pour le grec Éristhothène, s'il avait cru que la terre était plate, il n'aurait pas pu calculer la circonférence de la terre, il y a de ça 2500 ans.
En politique ce principe est aussi vrai. Pour faire avancer politiquement le
Québec d’aujourd'hui, il faut remettre en question certains axiomes que nous avons
tenus pour acquis, que nous avons crus, mais qui sont fondamentalement faux. Mais
pour faire ces découvertes, il faut prendre du recul par rapport à notre position
actuelle, regarder les choses telles qu’elles sont dans leur ensemble et mettre l’accent sur les points d'inflexion historique.
Les origines du Parti québécois :
Les instigateurs du Parti Québécois n'ont jamais eu l'intention de faire du Québec
un vrai pays: C'est-à-dire, une république constitutionnelle, indépendante
de l'Empire britannique, basé sur des principes de droits universels,
similaires à ceux enchassés dans le préambule de la constitution des États
Unis. Ici je ne fais pas référence aux membres ou même aux leaders du PQ,
mais bien à ceux qui l'ont instigué, forgé, et qui en tirent encore des avantages. Au
contraire, il se sont battu contre Daniel Johnson (père) qui, lui, était en train de
le faire.
Le PQ à été créé 16 jours après la mort tragique du Premier ministre du Québec,
Daniel Johnson (père). Le but était simple: attirer toutes les forces nationalistes;
qu'elles soient de gauche, de droite, qu'elles soient communistes, socialistes, catholiques ou maçonniques, pour ensuite les empêcher d'atteindre leur objectif. Le principe était le même.
C'était le «principe de la palette-à mouches». On a tous déjà vu ça: Une languette attachée au plafond d'un chalet, enduite de colle sucrée, vers où les mouches se dirigent et y restent collées, jusqu'à ce que mort s'ensuive! Voilà pourquoi le PQ avait été créé à l'origine.
Contrairement à la conception populiste péquiste, les ennemis du Québec ne sont
pas ceux qui parlent anglais; les fermiers de l'Ontario ou de la Saskatchewan, les
agriculteurs du Manitoba ou du Nouveau Brunswick, les pêcheurs de la Colombie-
Britannique ou de Terre Neuve, les entrepreneurs de l'Alberta ou même la
majorité des bureaucrates d'Ottawa! Regardez seulement vos billets de 20 $
ou vos sous noirs; qu'elle est l'image que vous y voyez ? Voilà la nature de
l'ennemi des Québécois. Le problème est le même, que vous soyez du Québec, ou
de l'Ontario. Le problème n'est pas la Reine elle-même, mais bien cette vieille
structure administrative qu’est l'Empire Britannique, nommé Crown Agents (ou
agents de la couronne). Avant que le Canada ait le statut de «pays», nous
n'étions que le Dominion du Canada; un appendice de l'Empire Britannique, sur
le continent américain, administré par des Crown Agents, à travers des
centaines d'institutions. Cette structure existe encore, et exerce encore une
influence. «Crown Agents have no formal Constitution and are not part of the
United Kingdom Civil Service or of the United Kingdom Government machine...
Crown Agents act as business and financial agents for the Governments of
all territories for the administration of which the Secretary of State is ultimately
responsible, including the territories under the protection of Her Majesty and
the territories administered on behalf of the United Nations.»(1) (Une petite
histoire de Crown Agents sera prochainement publiée dans l'Acropole,
sous le titre de La Face Cachée de l'Empire : une petite histoire des Crown
Agents.)
Le PQ a été fondé par René Lévesque, un homme intelligent, mais qui a été
brisé par ce qu'il a vécu durant la Deuxième guerre mondiale. Il a été
recruté par un agent du nom de Robb, qui était chef du bureau montréalais de
l'Office of War Information, (OWI) (2) un service de renseignement
nominalement américain, mais sous contrôle britannique. (3) Lévesque a été
envoyé à New York pour rencontrer Pierre Lazareff, l'éditeur-en-chef des
services français de L'OWI. Il a été rapidement envoyé à Londres. À la fin
de la guerre il avait atteint, selon lui-même, l'équivalent d'un rang de
capitaine : «On était quand même parmi les gars les mieux payés. J'avais une
sorte de grade assimilée de lieutenant. Je pense que j'ai fini capitaine. Je n'étais
pas capitaine en charge d'une unité, mais l'équivalent» dit René Lévesque. (4) Il a
ensuite été recruté par les services Britanniques comme «journaliste» pour
le service de radio international dans les bureaux montréalais de la Canadian
Broadcasting Corporation (CBC). Il a été transféré au service de télédiffusion
dans les années 50 et est «devenu une vedette pour les Québécois», au service
de la CBC, avec son émission Point de mire. C'est à ce moment là qu'il a été
«officiellement» catapulté en politique québécoise. La raison était très simple. Il
fallait à tout prix enlever le pouvoir à l'Union Nationale car Daniel Johnson
s'apprêtait à devenir son chef, après la mort soudaine de Maurice Duplessis et
celle de Paul Sauvé. Avec Daniel Johnson à sa tête, l'Union Nationale
aurait encore gagné les élections. Du point de vue britannique, il ne fallait
absolument pas que cela arrive. Car Daniel Johnson, un Québécois de
descendance irlandaise, connaissait bien l'histoire, et ce que l'Empire Britannique
avait fait subir aux Irlandais. Johnson faisait parti d'un groupe minoritaire mais
très efficace, oeuvrant à l'intérieur de l'Église Catholique, qui s'opposait à
l'introduction massive des valeurs malthusiennes qu’entre autres l’OCDE
s'apprêtait à répandre dans la tête des jeunes à travers une réforme scolaire
dans tous les pays industrialisés. C’était le début de ce qui a plus tard été appelé
«la contre-culture»; sexe-drogues et Rock-&-Roll. (5)
Dans cette alliance de force pour le progrès et le développement de toutes les
nations du monde, il y avait des gens comme Aldo Moro, Ben Barka, John F.
Kennedy, (tous tués par balles) le général de Gaule, Cardinal Montini
(devenu Pape Paul VI), et de façon plus indirecte, Martin Luther King. Tous
faisaient la promotion du progrès humain. Pour eux, chaque homme était
créé à l'image de Dieu, qu'il soit jaune, rouge, noir, ou blanc, et chaque homme,
femme et enfant avait le droit fondamental d’accéder au développement
économique, qu'apportait le progrès scientifique et technologique.
Voilà une idée extrêmement dangereuse pour l'Empire qui gardait son hégémonie
et la main haute sur ses territoires par le maintient du pillage des ressources et par une pauvreté (intellectuelle et autres) soutenue, de ses sujets.
Là-dessus, René Lévesque a joué un rôle, conscient ou non, vraiment
dégueulasse, car il a été déployé directement contre le réseau de Daniel
Johnson. Les seules choses que le Parti Libéral aient faites correctement au
Québec de 1961 à 1966, ont été faites à reculons, par l'entremise des efforts
soutenus du général de Gaule, de ses ministres et du chef de l'opposition
Daniel Johnson et de ses alliés à l'intérieur du Parti Libéral; dont peut-être
même Pierre Laporte. L'argent du Partie Libéral, venait des réseaux de Maurice
Strong, un ennemi juré de de Gaule, qui faisait lui-même partie des réseaux du Prince Philip et du Prince Berhnard. L'argent était canalisépar des entités «sous son contrôle», car il était une des têtes dirigeantes de Power Corporation. Il en est devenu le viceprésident en 1963, après qu'il eut fait des millions sur le dos des Québécois, avec la nationalisation de l'électricité. Pour vous donner une idée de la relation entre René Lévesque et Daniel Johnson, voici une anecdote: Un jour, durant une session de l'Assemblé nationale, Lévesque dit à Johnson «vous êtes le
personnage le plus vomissant que je connaisse».
Pourtant, après Louis Joseph Papineau, Daniel Johnson est l'homme qui a fait le
plus pour faire avancer le développement du Québec et de ses citoyens. Johnson avait compris que pour faire accepter l'idée d'une nouvelle constitution pour le Canada, il lui fallait l'approbation des autres provinces, mais pas nécessairement celle d'Ottawa. En effet, ce qui forme le Canada, c'est ses provinces. Ottawa n'est que le «buffer» entre L'Empire Britanique et les Canadiens. S'il obtient l'appui des provinces, Ottawa n'aura tout simplement pas le choix d'accepter «la volonté du peuple». Johnson s'était lié d'amitié avec le Premier Ministre de l'Ontario. Une conférence informelle des provinces avait été mise sur pied à la fin de 1967, pour mettre en place la stratégie de ce qui allait devenir la première conférence constitutionnelle en février 1968, afin d'adopter une véritable constitution canadienne, écrite par les Canadiens pour les Canadiens. Un comité constitutionnel formé de représentants de toutes les provinces a été mis sur pied en février 1968. Ce comité avait pour mandat d'étudier toutes les propositions des provinces. Mais hélas, le 5 juin 1968, Johnson fit une crise cardiaque, il fut forcé de se retirer de la politique pendant 10 semaines. Il fit cependant un retour triomphal en septembre. Il donna une conférence de presse le 25 septembre à Québec, juste avant de partir pour
l'inauguration officielle du barrage de la Manic-5, où il exposa ses plans. Il allait
rencontrer de Gaule 10 jours plus tard, et allait l'invité à revenir au Québec en
1969. Le lendemain, on le retrouva mort dans son lit, au pied du grand barrage.
On refusa même au général de Gaule d’assister aux funérailles de son ami
Johnson. Quelle tragédie! Ceci marqua la fin du projet constitutionnel de
Johnson.


(1) p.1-2 A Short History of Crown Agents and Their Office, by Arthur William Abbott, C.M.G, C.B.E The Chiswick Press 1959. -- A.W. Abbott à été Secrétaire de Crown Agents de 1954 à 1958.
(2) p. 45 Renée Lévesque: Portrait d'un Québécois, par Jean Provencher Éd. La Presse 1973
(3) Pour les besoins de gagner la guerre, Roosevelt créa L'OWI et l'OSS (Office of Strategic Services). L'OWI s'occuperait de la propagande, et l'OSS était les "démolisseurs". Après la guerre l'OWI et l'OSS ont été démantelé, car ils n'étaient pas sous contrôle exclusif des Américains. L'OSS est devenu la CIA et l'OWI à été récupéré par les services de renseignement Britanniques.
(4) p. 71 Renée Lévesque: Portrait d'un Québécois, par Jean Provencher Éd. La Presse 1973
(5) À la fin des années 50, le Québec comptait 60% des étudiants en science au Canada. Aussi, 50% de l'énergie hydroélectrique du Canada était produite au Québec. Au début des années 60, Hydro-Québec prévoyait qu'en 1985 la moitié de l'énergie québécoise serait produite à partir de centrales nucléaires. En 1963, sous la direction d'Alexander King (plus tard co-fondateur du Club de Rome, dont Maurice Strong sera membre) l'Organisation de Coopération et Développement Économique (OCDE) ont produit un rapport qui a servi de base pour une «réforme scolaire» dans tous les pays industrialisés visant, par exemple, à remplacer l'enseignement de la géométrie par les maths modernes, et l'étude du Grec et du Latin par l'étude des existentialistes français. Ici, au Québec, cette réforme a coïncidé avec la création du Ministère de l'Éducation, (une bataille entre l'église catholique et la franc-maçonnerie.) Voir La Presse du 11 nov. 1963 -- une série en 5 parties défendant La Grande Loge de Québec.

Le projet de Gaulle-Johnson
Il est absolument nécessaire de connaître l’histoire de la coopération du général de
Gaulle avec le Premier ministre du Québec, Daniel Johnson, en particulier leur
bataille (inachevée...) contre les oligarchies malthusiennes représentées par la
monarchie britannique. Il s’agissait de faire passer dans la réalité leur fameuse
formule « Progrès, Indépendance et Paix », par l’institution d'une constitution
républicaine, englobant, si possible, tout le territoire canadien.
Durant l’été 1967, le Canada célébrait le centenaire: le 100ème anniversaire de
l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique. Soit dit en passant, la Confédération canadienne de 1867 n’avait été formée que pour protéger l’Empire contre les forces républicaines d’Abraham Lincoln aux États-Unis. Le Président de la France va saisir la main que lui tend Daniel Johnson, pour envoyer une onde de choc sur tout le continent américain. De Gaulle a reçu une invitation officielle du Premier ministre du Québec en mai 1967, lorsque M. Johnson lui-même était l’invité d'honneur du Général à Paris. Durant cette rencontre historique, la France et le Québec ont
mis l'accent sur neuf points principaux de coopération pour le développement culturel, technologique et industriel. Un de ces accords porte sur l’entrée du Québec dans le projet spatial franco-allemand « Symphonie », pour le développement de satellites de communications. (6)
Il faut garder à l'esprit que la France était redevenue, grâce à de Gaulle, une puissance mondiale ayant pour devise « le Progrès, l’Indépendance, la Paix ». Il leur dit: « Votre histoire, c’est la nôtre, en réalité, c'est l’histoire de France ». Il ajoute que dans les circonstances actuelles, « c’est maintenant à vous de jouer un rôle qui vous est propre, un rôle français ». Cela ne voulait pas dire que ceux qui parlent l’anglais ou sont d'origine étrangère ne pouvaient jouer un « rôle français ». Est ce que vous aspirez à l’idée de « Progrès, Indépendance et Paix » ? Oui ? Donc, vous êtes Français !
Continuant sa tournée, de Gaulle dit dans la ville de Berthier, le 24 juillet
1967: « Eh bien, la France pour sa part, après d’immenses épreuves, est en plein
essor de renouvellement et donne elle aussi, vous le voyez, le sentez tous, l’exemple au monde, l’exemple du progrès certes, mais aussi l'exemple du service des hommes quels qu’ils soient et où qu’ils soient ! » Est-ce là les paroles d’un égoïste, d’un arrogant, d’un raciste, d'un chauviniste, comme l’Empire voulait nous le faire croire? A mi-chemin entre Québec et Montréal, dans la ville industrielle de Trois-Rivières, le Général a lancé, à propos du « droit d'existence », une attaque des plus éclairantes et précises contre l'empire britannique: « On ne peut justifier quand naît un peuple, son existence et son droit, comme vous chantiez tout à l'heure, « Ô Canada », on ne peut justifier son existence et son droit que si on est en progrès. Or c'est ce que vous êtes, je le vois d'un bout à l’autre du Québec. Vous êtes en train d’accomplir un développement économique, technique magnifique ! »
Or, si l’on regarde aujourd’hui sur toute la planète, les pays les plus
sous-peuplés, ce sont les territoires sous l'influence de l’Empire britannique. Le
« progrès », comme l’entend de Gaulle, est non-existant dans l’Empire britannique, ces dernier n’existent que sous forme de cancer. Pour l’Empire, l’asservissement et le pillage des ressources sont les conditions de sa survie. Mais le problème (ce que comprennent très bien Johnson et de Gaulle), c’est que les cellules cancéreuses n'ont pas d’avenir. Elles meurent avec l’hôte qu’elles viennent de tuer. Plus grande est leur puissance, plus rapide leur déclin. Un pays ne peut survivre à long terme que s’il crée des richesses pour lui-même, que s’il est en progrès.
De Gaulle voyait son intervention au Canada de 1960 à 1969 comme ayant une portée internationale et une importance capitale pour toute l’humanité. Continuant son parcours le long du Saint-Laurent, il déclare lors de sa halte à Louiseville: « Cet effort [c’est-à-dire la coopération entrer la France et la Nouvelle-France pour le Progrès, l’Indépendance, la Paix], elle [la France] veut le développer et vous pourrez compter sur elle, car ce que nous faisons tous ensemble, nous Français de part et d’autre de l’Atlantique, c'est ce qu'on peut faire de mieux pour l’humanité tout entière. » « Vive le Québec libre! »
Tout au long du « Chemin du Roi », une foule s’élevant à près d'un demi million de citoyens avait acclamé le Général sur son passage. Arrivant à Montréal le 24 juillet, il prononce son fameux discours, du haut du balcon de l’Hôtel de Ville: « ... Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas. Ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Outre cela, j’ai constaté quel effort de progrès, de développement et par conséquent d’affranchissement vous accomplissez ici... C’est pourquoi elle (la France) a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson, des accords, pour que les Français de part et d’autre de l’Atlantique travaillent ensemble... vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l’étonnement de tous... Vive Montréal ! Vive le Québec ! Vive le Québec libre ! Vive le Canada français et vive la France ! »
La monarchie britannique étaient épouvantés par la visite de de Gaulle.
L’éveil des p’tites gens, l’éveil d'un pays, d’une république, l’idée même d’affranchissement de « la chose française » (le Progrès, l’Indépendance, la Paix), voilà qui est diamétralement opposé à l’Empire. C'est pour cette raison que celui-ci va lancer une campagne de propagande disant: « De Gaulle joue le jeu d’une petite minorité d’extrémistes qui veulent la séparation du Québec. » (72% des Français du Canada étaient favorables aux actions de de Gaulle: 4 millions... ça fait une belle « petite minorité d’extrémistes » !)
Anecdote intéressante, Daniel Johnson réussit, par l'entremise de Pierre Laporte, a faire passer une résolution en chambre très étonnante: « J’aimerais faire une proposition, mais il me faut le consentement unanime de la Chambre, pour remercier le général de Gaule d’être venu au Québec à notre invitation et blâmer le gouvernement fédéral qui a fait en sorte qu'il ne puisse pas terminer son voyage au Canada... » Consternation chez les Libéraux !
Lesage consulte nerveusement ses voisins, puis griffonne à la hâte les quelques mots que Pierre Laporte lui souffle à l'oreille. Le Chef de l’Opposition se lève alors et proclame: « Monsieur le Président, je désire joindre ma voix a celle du Premier ministre pour exprimer ma gratitude au général de Gaulle d’être venu nous visiter. Nous lui en somme profondément reconnaissant... » (7) Il est très intéressant de constater que René Lévesque, le futur fondateur du Parti québécois, un des leaders de la vraie minorité de séparatistes, n’était pas content de l'action de de Gaulle: « Nous avons tenté jusqu'au dernier moment de convaincre Aquin [un collègue de Lévesque] de renoncer à ses déclarations [en faveur de de Gaulle]. (...) On ne tardera pas à lui « coller » l’étiquette de député gaulliste. C’est justement ce que nous voulions éviter au mouvement. (...) Vous trouverez là une des raisons majeures qui nous ont fait retarder la création du mouvement (...). » Démontrant un manque total de compréhension de l’oeuvre du Général, Lévesque poursuit: « Nous lui gardons
(...) une énorme reconnaissance de nous avoir, par ce bienheureux impair, fait connaître au monde entier. » Lévesque dit « impair », mais quelle manque de lucidité! Comme si l’attaque de l’Empire contre de Gaulle n’était basée que sur le fait que le général est dit « Vive le Québec libre »... De Gaule a foutu des bâtons dans les roues de l'Empire durant tout le temps qu’il a été président de la République, voilà pourquoi il lui en voulait tant, et non pour les quelques mots prononcés à l’Hotel de Ville de Montréal.

(6) Le programme Symphonie, un projet franco-allemand, consistait en deux satellites de communications (téléphone et télévision) qui auraient pu relier le Québec au reste de la Francophonie. De Gaule avait invité le Québec à y participé. Johnson disait même: « Le cosmos va parler français ». Le projet n'a été prêt qu'au début des années 1970. Et par deux fois, les fusées Ariane ont explosé au décollage. Ils ont finalement été envoyés dans l'espace, par des fusées américaines, Delta, en 1974 et 1975. Cependant, les Américains n'ont accepté qu'à la condition qu'il n'y est pas de lien intercontinental, ce qui automatiquement voulait dire que le Québec n'était plus dans le projet!
(7) p. 249 Daniel Johnson: 1964-1968 la difficile recherche de l'égalité. Pierre Godin, Edition de l'homme, 1980

Libérer le Canada tout entier
De Gaulle n’était pas un séparatiste. Au contraire, on pourrait même dire qu’il était favorable à un mariage canadien, plutôt qu'à un concubinage Québec- Angleterre. La déclaration officielle du conseil des ministres de la France du 31 juillet 1967 est très claire: « Il [de Gaulle] a été amené à mesurer leur volonté [celle des Français du Canada] de parvenir, grâce, si possible, " à l’évolution qu’accomplirait
éventuellement l’ensemble canadien ", à disposer d’eux-mêmes à tous égards, et en particulier, à devenir maîtres de leur propre progrès. »
Il est évident que le but n’est pas de détruire le Canada, mais au contraire, de le
libérer des tentacules de la pieuvre britannique, afin que le Canada tout entier puisse jouir de l’affranchissement qu’apporte « la chose française », « le Progrès,
l’Indépendance, la Paix ». Il est clair que de Gaulle et Johnson voulaient libérer le
Québec, mais du même coup, ils savaient que ce ne serait pas vraiment possible tant et aussi longtemps que le Canada continuerait de se coiffer de la Couronne...
Dans sa conférence de presse du 27 novembre 1967 au Palais de l’Élysée, de Gaulle explique les deux « préconditions » absolument nécessaires pour « un Québec
libre » :
La première implique « un changement complet de l’actuelle structure canadienne » telle qu'elle résulte de l’Acte octroyé il y a cent ans par la reine d’Angleterre et qui créa la « Fédération » [...]. La deuxième condition dont dépend la solution de ce grand problème, c’est que la solidarité de la communauté française de part et d’autre de l’Atlantique s’organise.
Hélas, on sait aujourd’hui qu’une série de crises cardiaques bien synchronisées ont
fait en sorte que la réunion historique que souhaitait De Gaulle pour répondre à la
deuxième condition n’ait jamais lieu, ce qui a provoqué, en partie, les terribles
résultats mondiaux de la géopolitique anglo-américaine, que l’on connaît
aujourd'hui.
Daniel Johnson, de son coté, s’est battu pendant toutes les années 60 pour que le Québec, mais aussi le Canada, deviennent autonomes et adoptent une constitution
républicaine. Car il était très conscient, comme l’était de Gaulle, que le développement harmonieux d’une société française de « Progrès, Indépendance et Paix » au Canada, ne serait possible que si le Canada lui-même devenait une république. Je dirais même que, du point de vue de De Gaulle il était crucial pour l’humanité tout entière de mettre un terme à l’influence qu’il (L'Empire) avait sur le continent américain.
Une Constitution canadienne à l'Américaine
De Gaulle et Johnson n’étaient pas du tout opposés aux États-Unis en tant que pays : c’est-à-dire à l’essence, à l’âme des États-Unis, imprégné dans leur constitution. Au contraire, le projet de constitution de Daniel Johnson le prouve bien. On peut lire en page 19 : « Il serait souhaitable d’examiner l’opportunité de remplacer le régime parlementaire d’origine britannique par un régime "congressionnel" d’inspiration
américaine. »

Le problème est bien clair. Les choses terribles que l’on attribue toujours, ici au Québec, aux actions des Américains, trouvent souvent leurs origines dans les châteaux de Londres, par le biais du Canada. De Gaulle, ayant lui-même un des services de renseignement les plus efficaces de l’époque, n’ignorait certainement pas le rôle néfaste joué par les sociétés secrètes loyales à l’Empire. Ces réseaux, qui déterminent en partie la politique étrangère des États-Unis, ont tendance à les
faire agir de mauvaise façon. De plus, ces réseaux sont bien implantés et protégés, ici, au Canada.
Au début des années 60, le monde entrait dans une période très instable. La mise en oeuvre graduelle des projets de De Gaulle relevant de « la chose française », « le Progrès, l’Indépendance et la Paix », va jouer un rôle crucial. Avec De Gaulle, une
nouvelle ère prend forme : il retire les forces françaises du commandement intégré
de l’OTAN, il refuse que l’Angleterre entre dans le Marché commun, parce que, si elle y entrait (et aujourd'hui on a la preuve que le Général avait raison à 100 %) son Grand Dessein d'une Europe de l’Atlantique à l’Oural ne pourrait prendre forme. De Gaulle voulait la « détente », désamorcer la guerre froide et avancer vers la coopération économique entre l’Est et de l’Ouest. Il y avait un grand espoir parmi les forces républicaines.

Le courage de Daniel Johnson
Retournons maintenant du beau côté. Au dîner officiel en l'honneur du Général De Gaulle le soir de son arrivée à Québec, Daniel Johnson est plein d'espérance et prononce un discours émouvant, acceptant le défi du Général de se joindre à son Grand Dessein: Sous votre gouverne, la France a recouvré une stabilité qui avive encore notre admiration à son endroit. Elle a poursuivi avec vigueur une vaste entreprise de planification qui a justifié en deux décennies votre foi inflexible en ce que vous avez vous-même appelé son «génie du renouveau. [...] mais votre rayonnement outrepasse les frontières de la vieille Europe comme en témoignent éloquemment les réceptions dont vous avez été l'objet en Asie et dans les Amériques au cours des années passées. Votre compréhension des conditions et des problèmes mondiaux, votre esprit de décision et votre ténacité dans l'exécution polarisent les justes aspirations de nombreux pays. Votre action diplomatique se révèle à maints égards l'un des puissants facteurs de l'équilibre international. Deux jours plus tard, juste avant le départ de De Gaulle, Johnson ajoute qu'il croit qu'une nouvelle ère s'ouvrira pour le Québec quand, sur la scène mondiale, il sera capable de jouer le rôle d'un partenaire à part entière, de lien unificateur dans la bonne volonté universelle. C'est alors que, selon le Premier ministre, la nation française d'Amérique entrera dans l'histoire et réalisera sa vocation internationale.
De retour à Paris, De Gaulle va expliquer sa politique aux Français, après que les forces politiques et la presse française aient fait écho aux attaques des oligarchies anglo-américaines. Dans son allocution télévisée du 10 août 1967, le Général montre que la libération de la «Nouvelle-France» est un aspect nécessaire de la politique extérieure française: A l'ordinaire, chacun – c'est bien normal – est absorbé par l'existence et les circonstances quotidiennes et ne prend que de temps en temps une vue d'ensemble sur ce qu'il peut advenir de notre pays. Et pourtant, tout en dépend [...]. Comme, dans la situation assez tendue où se trouve le monde, ce que notre peuple fait pèse lourd sur son destin, il y a lieu d'indiquer aujourd'hui [...] quel sont les buts visés dans la conduite de la nation et quel est le chemin suivi pour les atteindre. [...] Le progrès, l'indépendance, la paix, tels sont les buts conjugués que poursuit notre politique. [...] Ainsi, tout ce qui est réalisé quant au développement du pays, dans n'importe quel domaine, à n'importe quel moment, de n'importe quelle façon, est-il combattu, par principe, sans exception, toujours et toujours, par ces adeptes du dénigrement.
Ainsi, le fait que la France, sans renier aucunement l'amitié qu'elle portait aux nations anglo-saxonnes, mais rompant avec le conformisme absurde et périmé de l'effacement, prenne une position proprement française au sujet de la guerre au Viêt-nam ou du conflit au Moyen-Orient, ou – pas plus tard qu'hier – de l'unanime et indescriptible volonté d'affranchissement que les Français du Canada ont manifestée autour du Président de la République française, stupéfie et indigne t-il les apôtres du déclin.

Il y a 33 ans, il s'est répandu sur la scène politique au Québec, une noirceur aveuglante. Après la mort subite de Daniel Johnson, le déclin a frappé tout le Canada. Il n'y a eu personne pour éclairer la route à suivre; car la brillance d'esprit d'un Johnson n'était plus directement visible ; les Anglais et les Français du Canada se sont précipités, comme des papillons de nuit, sur les lumières de l'Empire, avec Trudeau d'un côté, et sa contrepartie, René Lévesque, de l'autre, nous pensions avoir à choisir entre les deux… sans même penser un instant qu'il pouvait s'agir d'un piège.
Ne serait-il pas mieux de retourner à une meilleure période de notre histoire ?
De suivre l'exemple des individus qui avaient compris, qui avaient pour but « le Progrès, le Développement, l'Affranchissement, la Paix » ? Pourquoi devrions-nous
continuer d'admirer ceux qui, consciemment ou non, ont mené la vision de Johnson et De Gaulle à la ruine ? Pourquoi devrait-on avoir de l'admiration pour ceux qui n'ont pas voulu se joindre à leurs efforts quand c'était le temps ? Que vous ayez été pour ou contre René Lévesque n'est pas important ; mais l'erreur monumentale commise par ceux qui ont vécu à l'époque a été d'avoir cru que René Lévesque voulait faire l'indépendance, ou même que Lévesque représentait, sous une forme ou une autre, la continuité du projet « De Gaulle-Johnson ».
La présentation par Johnson de son projet de constitution républicaine pour libérer tout le Canada et, comme l'espérait De Gaulle, transformer l'âme des États-Unis, a été le moment le plus dangereux dans l'histoire récente de l'Empire, car il aurait pu perdre le Canada.
À la fin des années soixante, on a assisté à l'étouffement de « l'effort français »,
le point culminant ayant été la mort de Johnson, la chute de De Gaulle en France,
les Événements d'octobre, une opération sous la gouverne des services spéciaux
anglo-américains, qui ont terrorisé des centaines de milliers de Québécois, jusqu'à
ce qu'ils en oublient ce que De Gaulle et Johnson avaient fait pour eux. Petit à petit, la consolidation du faux mouvement pour l'indépendance, dont René Lévesque était la figure de proue, est devenue hégémonique dans l'esprit de ceux où une flamme de liberté brûlait encore.
Il n'est pas facile d'admettre s'être fait rouler, et ce, pendant 33 ans. La majorité des membres du Parti québécois ou du Bloc ne sont pas nécessairement de mauvaises gens, bien que quelque peu naïfs. En général, les gens qui veulent du changement ont au moins ce côté positif, mais le fait d'être émotionnellement attaché à ces fausses institutions, à ces faux axiomes, les empêche de faire avancer notre peuple.
Raynald Rouleau
rrouleau@mediom.qc.ca
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dimanche, avril 16, 2006

La vraie inspiration du drapeau canadien?


note; ceci est le drapeau officiel du centenaire canadien de 1967.
lien

L'érable, si on se réfère à Jean Tourniac: "Symbolisme maçonnique et tradition chrétienne", Éd. Dervy, 1965, l'arbre symbolise le Grand Architecte de l'Univers.

Le rôle secret du MLQ

MISE EN GARDE SUR LA FRANC-MAÇONNERIE

par Otto Kretzmer

Ce sujet est délicat: il peut susciter des réactions négatives envers son auteur. On dira peut-être de lui qu'il n’est qu’un intégriste, un illuminé, un catholique à gros grains, un empêcheur de danser en rond ou un de ces antiquaires qui époussettent la théorie paranoïde du complot. Cela est tout à fait compréhensible. Mais avant de faire de ces étiquettes un jugement “dernier, permettez-nous de vous instruire sur l'esprit qui nous anime au sujet de la Franc-Maçonnerie.

Comme vous le constaterez, dès les premières lignes des documents que vous lirez, nous dévoilons la bannière secrète de la Franc-Maçonnerie. Cette opération ne peut se faire qu'avec une certaine dose de virulence. Cependant - et nous soulignons ceci à traits rouges - la nature de cette offensive n'a pas ses sources dans la haine et le mépris, mais dans la fermeté d'esprit de personnes qui ont travaillé le sujet pendant de nombreuses lunes. La Franc-Maçonnerie est une religion antichrétienne, une secte luciférienne farouchement anticatholique! et cela ne se dit pas avec la douceur du miel.

Mais, avant de continuer sur cette lancée, soyons bien clair: notre but n'est pas de brimer l'intégrité des personnes qui, à titre de membre agréé, participent aux activités d'une loge maçonnique. La très grande majorité, autant à la base de la hiérarchie qu'au sommet, est bien intentionnée. Comme on dit, c'est du bon monde! Si nous tracions un portrait du franc-maçon, on ne pourrait pas éviter les attributs du citoyen honnête, démocratique et “tolérant.”

Cela dit, reprenons notre cheval de bataille. Ce qui nous révolte ce n'est pas tant l'école de pensée humaniste et laïciste que la Franc-Maçonnerie professe en soi - avec tous les droits légitimes que la démocratie lui confère - c'est son ambition d'imposer une structure totalitaire à l'ensemble de la société et du monde, du réseau scolaire à l'Etat, tant au niveau public que privé.


Au mois de juin 2005, le gouvernement du Québec a voté que les enfants du Québec n’apprendraeint plus la religion de leurs ancêtres, mais la relgion de la religion humaniste séculaire, la franc-maçonnerie.

On peut commencer a se poser de sérieuses questions quand il est recommandé au gouvernement que tous les jeunes chrétiens - catholiques et protestants - soient obligatoirement tenus à se laisser endoctriner, dès le primaire, par le credo libéral et/ou humaniste de la religion franc-maçonnique. Il en est de même quand on encourage la métamorphose du Ministre de l'Education en Ministre du Culte. Et pour tout dire, nous faisons nôtre la dénonciation de l'Association des juristes catholiques du Québec (AJCQ) qui affirme que les recommandations du rapport Proulx «sont basées sur un dirigisme étatique pratiquée dans les états totalitaires ou dans les pays exerçant de la discrimination contre la démocratie scolaire». Ce que nous désirons, c'est un régime démocratique juste et équitable. Et nous sommes convaincus que même parmi les laïcistes, les francs-maçons et les libres penseurs, l'indignation s'élève devant l'énormité de cette dictature qui est en voie d'implantation dans notre société.

Michèle Boulva, «Les juristes catholiques attaquent les visées “totalitaires» du Rapport Proulx., L'informateur catholique 29 juin 1999, p. 2.



L’article suivant est écrit par un Grand Maîtrre maçon. Cet article a le don de prouver que la maçonnerie joue un rôle important dans la fonction publique, tant à Québec qu’à Ottawa. Voici le texte:



J.-Z.-Léon Patenaude, «Pour mieux connaître l'histoire de la laïcité au Québec», Bulletin de Liaison du AMQ, p. 10.

Pour mieux connaître l’histoire de la laïcité au Québec

Dans les combats qu’il mène présentement, le Mouvement Laïque québécois se rattache à une veine historique qui remonte à la fin du XVIIIe siècle.

Déjà, dans son «Appel à la justice» de l’État, paru en 1784, Pierre du Calvet s’élève contre l’exclusivité d’une formation sacerdotale donnée dans les collèges du Québec et réclame que les biens des Jésuites servent à l’établissement d’écoles publiques et d’institutions aptes à l’enseignement des sciences.


Pour sa part, le premier imprimeur-libraire montréalais, Fleury Mesplet, appuie dans la «Gazette de Montréal», le projet d’ériger système d’instruction publique couronné par une université non confessionnelle, projet préconisé par le gouverneur Dorchester à la suite d’une enquête royale prouvant l’analphabétisme chronique de la population en 1790.

L’une des revendications des Patriotes de 1837-1838 a trait à la séparation de l’Eglise et de l’Ecole.Dans la déclaration d’indépendance signée Robert Nelson, il est avancé à l’article 13, qu’il est du «devoir du gouvernement envers le peuple» d’établir un enseignement public. Comme le précise ll’article 4, l’implantation d’un tel système se fera dans la plus entièrre liberté de conscience, puisque «toute union entre l’eglise et l’Etat est déclarée abolie».

La pensée des Patriotes trouvera refuge à l’Institut canadien de Montréal qui livrera de 1844 à 1884 une dire lutte contre l’intolérance cléricale et sa main-mise sur l’enseignement public. La Ligue de l’enseignement poursuivra le combat.

En 1960, dans la vague de la Révolution tranquille, le Mouvement Laïque de langue française se lance dans l’action, sous la présidence du notaire Maurice Blain,. La relève est prise aujourd’hui par le Mouvement laïque québécois.

La bibliographie qui suit permettra aux letrices et lecteurs intéressés d’approfondir la question de la continuité des combats pour la laïcité au Québec.

Jean-Paul de Lagrave, Fleury Mesplet (1734_1794), imprimeur, éditeur, libraire, journaliste: diffuseur des Lumières au Québec, Montréal, Patenaude Editeur, 1985.

Jean-Paul Lagrave, Histoire de l’information au Québec, Montréal, La Presse, 1980.


Jean-Paul de Lagrave et Jacques Ruelland. L’Appel à la Justice de l’etat de Pierre du Calvet, Québec, Le Griffon d’argile 1986.

David Amar et autres, L’école laïque, Montréal. Les Éditions du Jour, 1961.

Jean-Jacques Jolois, J.-F. Perrault (1735-1844) et les origines de l’enseignement laïque au Bas-Canada, Montréal, Les Presses, de l’Université de Montréal, 1969.

Jean-Paul Bernard, Les Rouges: libéralisme, nationalisme et anticléricalisme au milieu du XIXe siècle, Montréal, Les Presses de l’Université du Québec, 1971.

Lucie Laurin, Des luttes et des droits - antécédents et historique de la Ligue des droits de l’homme de 1936 à 1975, Montréal, Le Méridien, 1985.

Ruby Heap, “La Ligue de l’enseignement (1902-1904): héritage du passé et nouveaux défis”. Revue d’Histoire de l’Amérique française, vol. 36, no 3, décembre 1982.


Yvan Lamonde, “Les archives de l’Institut canadien de Montréal (1844-1900) - Historique et inventaire”, Revue de l’Histoire de l’Amérique française, vol. 28, no 1, juin 1994.

Conférences annuelles de l’Institut canadien des affaires publiques, Montréal, Les Educations du Jour, 1961 à 1967.




Dans l’article suivant, l’auteur nie de toutes ses forces que la franc-maçonnerie soit une religion ou une secte. Nous verrons par la suite qu’il ment comme il respire. Pour ceux de la fonction publique qui se demandent pourquoi certains postes leur sont refusés, la réponse est simple: vous devez faire partie de la maçonnerie pour gagner du galon.

LE DEVOIR 17/6/87
Les francophones dans la Franc-Maçonnerie

LIBRE OPINION

J. Z. LÉON PATENAUDE

L’auteur à été le premier francophone originaire du Québec initié au Grand Orient de France du cours de la période contemporaine. Il fut aussi l'initiateur en 1977 du Grand Orient du Québec, association des trancs-maçons du Québec.

Dans un rapport d'une étude indépendante de Me Pierre Gagnon de Québec, sur les relations interpersonnelles au sein du Service canadien de renseignements et de sécurité (SCRS), on conclut que ce service se livre à une discrimination systématique envers les francophones et envers tout autre groupe bien défini et étaye la thèse d'une CIA canadienne infiltrée par la Franc-Maçonnerie anglo-protestante au sein de cet organisme par des anciens de la GRC.

Malgré les nombreuses dénonciations dans les Rapports annuels du Commissaire aux langues officielles dans de nombreux organismes et ministères fédéraux, cette situation constatée aujourd'hui à l'endroit de la SCRS mérite d’être clarifiée.

Ni une église, ni une secte

On connaît les résistances dans la fonction publique fédérale, dans les ministères fédéraux et particulier de la Défense nationale et de la Gendarmerie royale du Canada à l'application de la Loi sur les langues officielles et aux très nombreuses recommandations des commissaires qui se sont succédé.

Puisque le rôle et l'importance de la Franc-Maçonnerie inglo-saxonne est mentionnée, il est temps après tant d'années de luttes au sein de la fonction publique fédérale, de faire le point sur les résultats et percer les résistances solides, comme c'est le cas actuellement de la SCRS. et de ta GRC, tel que vu récemment, ainsi que dans d’autres importants ministères fédéraux.

Puisqu’il est question de réseaux de Francs-Maçons et de la Franc-Maçonnerie dans cette triste réalité, le public a le droit de savoir la situation des Francs-Maçons francophones du Québec sur la question culturelle, les problèmes linguistiques et le respect de la Loi sur les langues officielles.

La Franc-Maçonnerie n'est pas une église, ni une secte, ni un parti politique, ni un syndicat, et elle n'est pas homogène. Il existe deux grandes tendances: la Franc-Maçonnerie démocratique libérale et la Franc-Maçonnerie anglo-protestante. Toutes les deux sont universelles.

Depuis 1795, cette réalité historique existe et l’histoire de la Franc-Maçonnerie au Québec témoigne de ce fait des différences culturelles, linguistiques, sociales depuis Mesplet, DuCalvet, Jean-François Xavier Perreault, Louis-Joseph Papineau, , Ludger Duvernay, parmi les Patriotes de 1837, des dirigeants de l’Institut canadien de Montréal (On doit référer à l’ouvrage de Bernard Les Rouges, PUQ, page 272, concernant les relations entre cet organisme et et le Grand Orient de France).Il y à de plus la Loge Émancipation avec Honoré Beaugrand, Godfroy Langlois, la Ligue de l’enseignement, la Loge Force et Courage du Grand Orient de France.

Loyauté et désintéressement

Les deux Francs-Maçonneries ne maintiennent aucun lien entre elles. J’appartiens à la Franc-Maçonnerie libérale représentée au Québec par
quatre Obédiences reconnues, ayant plusieurs loges francophones et qui ne sont pas reconnues par l'autre Franc-Maçonnerie.

La Franc-Maçonnerie libérale est une institution essentiellement philosophique, philanthropique et progressive qui à pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité. La Franc-Maçonnerie libérale au Québec groupe très majoritairement des francophones d’origine québécoise et canadienne-française.


Pour un Franc-Maçon, c’est la pratique de la loyauté et du désintéressement; il vit dans un milieu social et culturel; il a des racines culturel et sa langue, et il demande protection à la Charte des droits et libertés ainsi que travailler dans sa langue et faire une carrière dans lez services publics à tous les niveaux.

La Franc-Maçonnerie libérale est composée d’obédiences qui admettent les femmes et l’égalité des deux sexes dans leurs Temples. C'est pourquoi les maçons francophones du Québec favorisent les demandes et les réclamations des femmes dans la Fonction publique fédérale en particulier, dans l’armée et dans le Services de la GRC.

La Franc-Maçonnerie se compose d’individus venus de tous les horizons, d'origine philosophique et religieuse ou sociale totalement diverses, oeuvrant ainsi au Québec en français, profondément attachés à notre langue, notre culture, ses droits conférés dans la Loi sur les langues officielles, et notre possibilité de gravir tous les échelons dans les services gouvernementaux en travaillant en français.

Pour un Franc-Maçon libéral francophone, il y a de devoirs à accomplir, de sacrifices à consentir, de périls à redouter; la Franc-Maconnerie ne doit pas être un moyen de parvenir...et ceux qui n’en sont pas convaincus ne tardemt pas à se retirer. Nous ne cherchons aucun pouvoir, ni politique, ni religieux; nous travaillons pour le progrès de l'humanité dans le respect de la dignité humaine. la justice sociale, la laïcité, le contrôle de la violence et contre tous les totalitarismes. le racisme, l’antisémitisme, et réclament la séparation de de l’État et des églises ainsi que l’école publique non confessionnelle.

La société distincte du Québec

Les Franc-Maçons francophones ne réclament aucun privilège, mais seulement la mise en application de mesures, et cela rapidement au sein du gouvernement fédéral pour permettre l’accession de francophones à des postes de commandes, selon les expériences et compétences, le respect intégral dans les ministères de la Loi des langues officielles.

Les Francs-Maçons francophones québécois tiennent compte des réalités sociologiques, culturelles et politiques de la société distincte du Québec.

Je voudrais rappeler un fait historique pour une meilleure cornpréhension des francophones au sein ce la Fonction Publique fédérale. En 1928, à Ottawa, un groupe de fonctionnaires fédéraux fondaient une société discrète: l’Ordre des commandeurs de Jacques Cartier. Le secrétaire-fondateur était un Canadien français franc-maçon afin de promouvoir et favoriser la venue des Canadiens français dans le gouvernement: le Service civil.

Ayant personnellement joué un rôle durant 13 années (1944-39) au sein de cette franc-maçonnerie catholique et canadienne-française, l’historien Raymond Laliberté a reconnu son rôle, son Importance et son influence, principalement dans les milieux gouvernementaux en faveur du français et de la place que les francophones devaient y occuper (Je réfère le lecteur intéressé à l’ouvrage de M. Laliberté sous le titre Une Société secrète: l'Ordre de Jaques Cartier, éditions Hurtibise, HM-1983).

Les Francs-Maçons du Québec ont toujours été séparés selon la culture et la langue. Les luttes se sont atténuées. mais la résistance semble se prolonger dans les milieux fédéraux, ce qu’évoque le Rapport et l’étude du comité. Les Francs-Maçons francophone ne peuvent que se réjouir de toutes les initiatives qui devront être prises afin d'assure le droit linguistique au sein de SCR, de la GRC et de la Défense nationale, sans minimiser les recommandations des Rapports annuels des commissaires aux langues officielles, de même qu'appuyer, favoriser l’égalité des femmes dans les Forces armées et les Forces de sécurité, incluant les femmes de culture et de langue françaises.

M. Horace Miner, un sociologue du l'Université du Michigan aux U.S.A., publiait en 1939 une étude sociologique sur un village canadien-français, Saint-Denis de Kamouraska. Au cours de son ouvrage, Horace Miner en vint à comprendre que le Québec s'était formé en villages et en villes -non pas autour des usines, comme c'est le cas aux U.S.A. -, mais par paroisse, autour des lieux de culte, c'est-à-dire, autour des églises.

Ainsi, s'est-il peut-être posé la question: Quelle est la plus haute forme de civilisation? Celle où les hommes s'agglutinent en villages autour des usines, afin de pouvoir vivre; ou bien celle où les hommes se rassemblent autour du lieu de culte et construisent leur vie à partir de ce centre, tirant de la terre le nécessaire pour vivre?

Nous nous trouvons alors en face de deux civilisations différentes qui se sont construites à partir de deux conceptions différentes. La première civilisation repose sur la nature essentiellement religieuse de l'homme: le "lien" qui unit l'homme à Dieu est "premier"; il est surtout "vrai", car il produit des vertus chez l'homme dont la plus remarquable, à l'oeil d’un sociologue, est ce détachement persévérant des biens de la terre, la tempérance. Toute la vie sociale est alors imprégnée par l'effet de cette vertu cardinale. On aura reconnu là la caractéristique d'une civilisation catholique: Dieu premier servi.

L'autre civilisation, celle qui a prospéré aux U.S.A., spécialement en Nouvelle-Angleterre, est née, elle aussi, de la religion. Mais le lien qui unit l'homme à Dieu est interprété d'une façon toute différente: l'homme prospère, et non pas l'homme vertueux, est considéré, socialement, comme "béni de Dieu" C'est la civilisation née du puritanisme protestant. De là à l'affirmation d'Adam Smith, que l'intérêt individuel bien entendu pour les biens économiques est le principe ordonnateur de la vie sociale, il n'y a qu'un pas qui fut franchi: le libéralisme économique était né.

Dans son maître livre, “Progress and Religion,” l'historien catholique Christopher Dawson analyse l'intime connexion qui existe entre le puritanisme protestant et le capitalisme: le puritanisme fut la motivation religieuse (erronée) qui permit l'avènement de la société capitaliste. Dans une telle société, la vie sociale n'est plus, principalement, qu'une vie économique. L'ordre social lui-même ne dépend plus de la morale, mais de la libre compétition des intérêts individuels pour les biens économiques. Bref, l'amour de l'argent dont Saint-Paul dit qu'il est la "racine de tous les maux" a remplacé, pratiquement, l'amour de Dieu et du prochain. Les conditions se trouvaient donc réunies, à brève ou longue échéance, pour que puisse naître et se développer la pire maladie sociale que le monde ait connue, le communisme athée! De la lutte entre individus pour les biens économiques à la lutte des classes, il n’y a qu’un pas qui fut franchi allègrement.

En 1965, au Québec, la situation pouvait s'exprimer ainsi: Les enfants de la civilisation catholique se sont pris d'une soif inextinguible, semble-t-il, pour les biens de la terre, et ils refusent en bloc l'héritage d'une civilisation qui a produit des hommes vertueux au lieu de produire des hommes riches et puissants. Au souci du devoir accompli fait place le culte national des droits revendiqués. C'est la mort de la société catholique et l'émergence de la société protestante et nationaliste.

A ce changement de cap de la société québécoise on a donné le nom, dans les journaux, de "Révolution Tranquille". Personnellement, je ne crois pas que nous en soyons encore à la "Révolution" proprement dite; nous en sommes à l'étape préalable: l'apostasie.

En effet, beaucoup de Québécois ne veulent pas encore briser radicalement le lien naturel qui unit l'homme à Dieu; mais, par contre, ils veulent que ce lien ne soit plus catholique, du moins socialement. La preuve de cet état d'esprit est dans cette manie générale de tout "déconfessionnaliser" au nom du "pluralisme social". Le nom catholique est devenu gênant pour beaucoup, et cela pour la bonne raison qu'ils ne vivent plus selon les exigences morales de leur foi catholique; au lieu de réformer leur vie en conséquence, ils préfèrent réformer les structures selon une nouvelle conscience non confessionnelle. Et pour que cette "laïcisation" se fasse sans que l'unité sociale soit rompue trop tôt, on substitue "tranquillement" le lien national au lien religieux. Le dénominateur commun de l'unité n'est plus l'Eglise, mais la Nation. La radio, la télévision, et la grande presse s'emploient sans relâche à propager la nouvelle "idéologie".

Au Québec, on peut donc dire qu'actuellement tout se traduit par une tendance, d'abord, et par une volonté, ensuite, de se détacher du Christ par le biais de la Nation. Tout est québécois, plus rien n'est catholique, socialement. C'est "l’Apostasie Tranquille” précédant la "Révolution.” Evidemment, on évite de se l’avouer à soi-même, seul à seul: mais, mus par un instinct grégaire nationalisé, tous "marchent” dans le coup. Le but de la vie sociale n'est plus la perfection des citoyens, mais la "liberté" de vivre civilement comme si l'on n'était plus catholique.

Parmi les jeunes, certains ont été formés "soit à l'école de Sartre, soit à celle du marxisme-léninisme"; plusieurs d'entre eux ont déjà pris conscience" des demi trahisons casuistiques de l’ Apostasie Tranquille, et, par la “science révolutionnaire", ils vont au delà de l'apostasie vers le communisme athée. Ils ont déjà réclamé la reconnaissance du DROIT de croire que la religion soit un mal" et ils préparent “scientifiquement" la prise du pouvoir par le Parti. Aussi saluent-ils l'avènement de "l'homme québécois" comme celui d'un "Homme Nouveau" qui a amorcé la "situation révolutionnaire" au Québec et rendu possible pour l'avenir une guerre civile qui fera "accoucher l'Histoire": "Car les partis réellement socialistes, disent-ils, n'ont pu prendre le pouvoir en quelque pays que ce soit, que pendant une guerre civile". Pour provoquer la guerre civile, ils ont "choisi d'exploiter scientifiquement" "comme thèmes de recherche et de combat le socialisme, le laïcisme et l'indépendantisme".
Telle est encore la situation dans la province de Québec en 2005.


Que faire?

La réponse est simple: il faut faire comme le Pape, résister. Mais résister avec cet espoir invincible: l'homme moderne saura encore découvrir, dans la conception religieuse à lui offerte par le catholicisme, sa propre vocation à une civilisation qui ne meurt pas, mais qui avance sans cesse vers la perfection naturelle et surnaturelle de l'esprit humain que a grâce de Dieu rend capable de la possession honnête et pacifique des biens temporels tout en l'ouvrant à l'espérance des biens éternels (Ecc.l Suam). Autrement dit, la consigne de Pie XI dans Quas Primas est plus que jamais actuelle en 2005: La Paix du Christ par le Règne du Christ.

Mais pour que le Christ règne a nouveau, il faut des homme nouveaux. C'est-à-dire,
1- des hommes catholiques, des
2- conscients de l'être
3- et capables de traduire en termes sociaux exacts la conscience qu'ils ont du lien qui les unit au Christ-Roi

L'interprétation sociale exact de ce lien, c'est la doctrine sociale de l'Eglise.

Dans ce qui suit, je vais faire l’historique du Mouvement Laïque Québécois et le démasquer.

MOUVEMENT LAÏQUE DE LANGUE FRANÇAISE

Avis est donné qu'en vertu de la troisième partie de la loi des compagnies de Québec, il a été accordé, par le Lieutenant-gouverneur de la province de Québec, des lettres patentes, en date du 4e jour de janvier 1962, constituant en corporation sans capital-actions: Dr Jacques R. Mackay, psychiatre, 1870 Côte-des-Neiges, Montréal, Judith Jasmin, journaliste, 1230 rue Mc Gregor, Montréal, Pierre Lebeuf, réalisateur, 4629 rue Boyer, Montréal, Mireille Fortier. agent d'affaires, 15 rue Vimy, Outremont, Jean-Marie Bédard, permanent syndical, 936 Sherbrooke-Est, Montréal, Gilles Constantineau, journaliste 838 rue Maple, Jacques-Cartier, Jacques Godbout, écrivain et cinéaste, 3967 rue Lacombe, Montréal, Jacques Guay, journaliste, 440 rue St-Hubert, Montréal et Gilles L. Duguay, avocat, 15 rue e Vimy, Outremont, pour les objets suivants:

Grouper en association les personnes intéressées à la tolérance et à la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes et la neutralité religieuse des institutions publiques, sous le nom de "Mouvement Laïque de Langue Française".

QU'EST-CE QUE LE "MOUVEMENT LAÏQUE DE LANGUE FRANÇAISE"?

Le MLF est une société de pensée. Une société de pensée, ce n'est as seulement une société où l'on pense; une société de pensée, cela veut dire: une société construite par la pensée, ce n'est pas une société naturelle comme les sociétés établies dès l'origine par a nature. Par exemple, la famille est une société naturelle.

La société de pensée, c'est ne société construite arbitrairement par l'esprit, en réaction ou plus exactement en révolution contre les sociétés naturelles. Les sociétés de pensée qui existent aujourd'hui ou qui ont existé autrefois sont les sociétés secrètes, les loges maçonniques et le parti communiste.

Le "Mouvement Laïque de Langue Française" (MLF) est bien une société de pensée.

LE MLF ET LA FRANC-MAÇONNERIE

En 1866, en France, un certain monsieur Jean Maçé fondait la "Ligue Française de l'Enseignement" dont les statuts permettaient l'organisation de cercles autonomes.

En 1885, le même monsieur Jean Macé, au 5ième congrès de la "Ligué Française de l'Enseignement" à Lille, s'écriait:

Aujourd'hui il faut affirmer que la Ligue est une institution maçonnique. La Lique est une maçonnerie extérieure. Je l'ai dit cent fois dans les loges, d'un bout de la France à l’autre."

De nos jours, la tradition est bien conservée: la Ligue fait toujours son travail maçonnique. Albert Bayet proclame en 1953:

Notre but est de lutter contre la morale chrétienne, de chasser des consciences les vieux dogmes, mais aussi les préceptes et les maximes qu'on y a fait pénétrer sous le couvert de tels dogmes.

Ces positions ont légitimé la condamnation de la "Ligue Française de l'Enseignement" par Pie IX en ces termes:

Nous déplorons que, de cette source même d’extirper radicalement, surtout de l’âme des enfants, la foi catholique, et s'efforçant d'exercer impunément, par toute la France, les industries de son iniquité".

Quel rapport existe-t-il entre la "Ligue Française de l'Enseignement", société de pensée, d'inspiration et d'obédience maçonnique condamnée par l'Église, et le MLF?

Dans "L'Action Laïque", journal officiel de la "Ligue Française de l'Enseignement", du 7 mars 1963, nous pouvons lire le compte-rendu de l'assemblée générale constitutive de l'Union Laïque Franco-Canadienne" tenue mercredi le 30 janvier 1963, à 6.15 P.M., à l'Hôtel de la Ligue Française de l'Enseignement (salle Brenier), 3 rue Récamier, Paris Vll ième. Voici le texte de L'action Laïque:

Le mercredi 30 janvier, à 18 heures, s'est tenue au sein de la Ligue Française de l'Enseignement à Paris, l'assemblée générale d'une nouvelle association qui a pris le titre d'Union Laïque Franco-Canadienne.

En l'absence du président Fauré, retenu et excusé, cette réunion était présidée par M. Bru, vice-président de la Ligue Française de l'Enseignement. Après avoir exposé les buts de la réunion, M. Bru céda la parole à M. Lamarque, également président de la Ligue de l'Enseignement et chargé des relations internationales, qui rappela brièvement ce qu'est l'idéal laïque et en quoi la Ligue de l'Enseignement s'emploie à le développer en tissant notamment des liens étroits avec les laïques du Canada français.

Puis la parole fut donnée à M. Noël Lajoie, professeur canadien exerçant en France et secrétaire du Comité provisoire de l'Union Laïque Franco Canadienne, qui exposa l'origine de l'initiative prise par des animateurs du Mouvement Laïque Canadien de Langue Française (MLF), créé à Montréal en avril 1961 (le 8 avril), en relation avec leurs collègues de la Ligue Française de I'Enseignement.

Après ces exposés, un large débat s'ouvrit auquel participèrent de nombreuses personnes de l'assistance. Puis il fut donné lecture des projets de statuts. Ceux-ci furent adoptés à l'unanimité.

Notons que l'article II précise que l'association a pour objet:

de resserrer les liens entre les Français et les Canadien attachés à la liberté de conscience, et de leur permettre de vulgariser ensemble la notion de séparation des Églises et de l'État et de neutralité religieuse des institutions publiques, spécialement dans le domaine de l'enseignement et de la culture, de la solidarité sociale et de la justice. L'article III indique que ses moyens d'action sont: l'échange réciproque d'informations sur tous les problèmes posés par la laïcité des institutions;

la collaboration entre les enseignants, les étudiants, les animateurs de mouvements et plus généralement de tous ceux qui s'intéressent à la culture populaire, à l'organisation d'échanges universitaires et culturels,

l'encouragement de manifestations littéraires, musicales, théâtrales, audiovisuelles, picturales, chorégraphiques, etc.

La réunion s'est terminée par l'élection du Conseil d'administration qui doit se réunir prochainement pour désigner les membres du bureau.

La radio canadienne était présente et assura un reportage qui retiendra certainement l'attention de nombreux auditeurs du Canada.

Nous ne pouvons que nous réjouir de la création de cette association qui symbolise l'union fraternelle des laïques et singulièrement des éducateurs de langue française du Canada et de ceux de France. Tous les membres de la Ligue Française de l'Enseignement lui apporteront son concours le plus entier.

LE BUT DU MLF

Son but avoué est le but poursuivi par la Ligue Française de l'Enseignement, tel que nous le lisons dans L'Action Laïque, organe de la Ligue de l'Enseignement:

vulgariser ensemble la notion de séparation des Églises et de l'État et de neutralité religieuse des institutions publiques. Notre but, disait encore Albert Bayet, est de lutter contre la morale chrétienne, chasser des consciences les vieux dogmes, niais aussi les préceptes et les maximes qu'on y a fait pénétrer sous le couvert de tels dogmes.

C'est pourquoi vaut certainement pour le Mouvement Laïque de Langue Française la dénonciation énergique du Pape Pie IX, à savoir qu'il est bien une autre société pernicieuse pour la perte des âmes, travaillant à extirper radicalement, surtout de l'âme des enfants, la foi catholique. En effet, cette société de pensée s'est attaquée et continue de s'attaquer à la société naturelle et chrétienne par excellence, la famille, en faisant campagne, dans diverses revues et journaux, et surtout à Radio-Canada - les plus vieux se rappellent l'émission "Aujourd'hui", par exemple - pour le mariage civil, le divorce, l’avortement, le mariage homosexuel, l’euthanasie (étatnazi) et l'école neutre. Nous verrons plus tard qu’est-ce que la neutralité veut dire dans le langage du MLQ.

Le MLF avait déjà "pensé" de toutes pièces et institué une commission scolaire neutre de laquelle ne dépendait aucune école. Cette commission scolaire neutre ne répondait donc pas à une nécessité: elle avait donc été uniquement instituée en réaction, ou mieux encore en révolution, contre les commissions scolaires catholiques du Québec. Nous avons là l' exemple patent d'une institution parallèle dont l'unique raison d'exister est la lutte contre les institutions naturelles et chrétiennes.

En cela le Mouvement Laïque de Langue Française montre bien ce le MLF-MLQ est fondamentalement une société de pensée, c'est à dire:


1) une société construite arbitrairement par la pensée, en révolution contre les société naturelles et chrétiennes;

2) une société qui est toujours affiliée, ou rattachée de près ou de loin, à "ces puissances obscures" dont parlait Pie XII dans un discours aux membres de la "Renaissance Chrétienne", le 22 janvier 1949, "puissances obscures internationales qui s'efforcent de bannir l'Église et la religion du monde et de la vie" (Pie Xll).

Le Mouvement Laïque de Langue Française, nous l'avons vu, est un mouvement en relation étroite avec la Ligue Française de l'Enseignement, dont le but est de lutter contre la morale chrétienne; le MLF s'inscrit par là dans le mouvement révolutionnaire mondial, et il poursuit le double but commun à toutes les organisations révolutionnaires:

a) par la revendication d'abord, par la propagande toujours, par la force enfin s'il le faut, séparer la société des hommes de l' Église Catholique Romaine et,

b) proclamer 1'État Tout Puissant en subordonnant tout et l'État, y compris l'âme humaine et Dieu: c'est ce qu'on appelle (du mot "tout") le totalitarisme athée. (Notons le bien au passage, nous sommes ici au point de rencontre de toutes les doctrines ou idéologies révolutionnaires en vogue de nos jours, quels que soient le nom ou l' idéal particulier dont elles se parent: communisme, marxisme, socialisme, laïcisme, un certain séparatisme et j’en passe. En effet, n'avons nous pas vu le RIN, pour ce qui concerne le séparatisme, déclarer dans son journal officiel, L'Indépendance de juillet 64 (p. 2):

Alors (quand le RIN sera au pouvoir) nous saurons préconiser publiquement, et accomplir surtout, la séparation, la grande, du spirituel et du temporel, de l'Église et de l'État.

LE MLF ET LE RAPPORT PARENT

Le 10 mars 1965, Monseigneur Georges Cabana, Archevêque de Sherbrooke, faisait, au Club Social de Sherbrooke, une conférence sur le Rapport Parent. Dans son édition du 15 mars, le quotidien LA PRESSE en publiait un compte rendu; nous nous bornerons à le rapporter. Le compte rendu de cette conférence de Mgr Cabana, tel qu'il était, jette une lumière inattendue;

1) sur ceux qui serraient les véritables inspirateurs du fameux rapport Parent;

2) sur le but réel des réformes proposées par le rapport Parent;

3) sur l' influence qu'exerçait au sein même du ministère de l' Éducation de Monsieur Gérin-Lajoie, les partisans du Mouvement Laïque de Langue Française, qui entretenait et entretient toujours des relations constantes avec cette Franc-Maçonnerie extérieure qu'est la Ligue Française de l' Enseignement.

Voici le texte du compte-rendu de la conférence de Mgr Cabana paru dans LA PRESSE du 15 mars 1965:

SELON MGR CABANA. LE RAPPORT PARENT PLAGIE L'ENCYCLOPÉDIE GROLIER.

SHERBROOKE. (Spéciale) Selon l'archevêque de Sherbrooke il y aurait bien des similitudes entre les recommandations qu'a faites le rapport Parent, présidé par Mgr Alphonse Marie Parent, et un article publié un mois avant dans "L'encyclopédie de la jeunesse" de Grolier sous la signature du président du Mouvement Laïque de Langue Française, le Dr Mackay.

Mgr Cabana s'adressait, mercredi soir dernier, aux membres du Club social de Sherbrooke. "Avez vous remarqué, a-t-il dit, que le rapport Parent a été publié (du moins la première tranche), en avril 1963, alors que le volume Grolier "Encyclopédie de la jeunesse" a été publié au commencement de mai de la même année?"

L'ARTICLE DU DR MACKAY

"Vous trouverez à la page 66 de Grolier, a poursuivi Mgr Cabana, dans un article du président du Mouvement Laïque de Langue Française, le Dr Mackay, la composition qu'il projette pour le ministère de l'Éducation: un Conseil supérieur de 1'éducation dont le rôle semble facultatif; des comités catholiques, protestants et neutres qui s'occuperont des manuels au point de vue religieux. Regardez comment le rapport Parent organise le ministère. L'article paru dans Grolier a été écrit en même temps ou avant la parution de la première tranche du rapport Parent.

"Il y eut le 30 janvier 1963, une réunion à Paris du comité provisoire de l'Union laïque franco-canadienne, en l'hôtel de la Ligue française de I' enseignement. Des revues non catholiques de France ont souvent des articles élogieux sur ce mouvement. Que doit on penser de toutes ces idées de neutralisme, a conclu le conférencier."

Mgr Cabana a bien souligné que le rapport Parent, bien que rédigé par un des leurs, n'engageait pas le clergé.

LE MLF ET LE CAMP COMMUNISTE

Quand Fidel Castro se fut emparé du pouvoir à Cuba, il fit immédiatement deux choses. La première fut une déclaration de principes : "Soy marxista-léninista y lo sere sempre" (Je suis marxiste-léniniste (communiste) et je le serai toujours) ; et, deuxièmement, il invita officiellement Jean-Paul Sartre à venir à la Havane. Celui ci accepta aussitôt; et, durant son séjour à Cuba, il écrivit la préface d'un livre dont Castro assura la publication.

Or, dans un numéro du journal des étudiants de l'Université de Montréal, "Le Quartier Latin", en date du 9 mars 1965 nous pouvons lire, au bas de la dernière page, dans un coin, la nouvelle suivante:

SARTRE À MONTRÉAL

"Nous apprenons en dernière heure que le philosophe, dramaturge et romancier Jean-Paul Sartre viendra à Montréal au mois d'avril prochain pour participer au congrès annuel du MLF (Mouvement Laïque de Langue Française).

"L'athéisme militant de ce remarquable penseur servira certainement de stimulant au MLF dans son combat pour ]a justice sociale et la liberté de conscience". (Quartier Latin)

"L'Express", publication française dite de "gauche", dans son édition internationale du 22-28 Février 65, consacre justement un article à Jean-Paul Sartre. On y lit, entre autre, cette affirmation péremptoire: "Sartre ne démontre pas le marxisme (communisme), il en parle comme d'une vision du monde " irrécusable ".

Le Pape Pie XI déplorait que "trop peu de personnes aient étudié à fond le but des communistes et la réalité de leur entreprise". C'est pour répondre à ce voeu du Pape Pie XI que Marcel Clément écrivait son maître livre sur le communisme: "Le Communisme face à Dieu" (Ed. Latines) duquel nous avons tiré quelques extraits propres à nous éclairé en la circonstance. À propos de Karl Marx, Marcel Clément dit que l' auteur du "Manifeste du Parti Communiste" "ramène toute l'humanité à une histoire générale de la haine" parce qu'il "explique l'histoire de l'humanité comme reflétant essentiellement l'histoire de la lutte des classes" ; et de là, Marx conclut que "c'est donc logiquement par la multiplication des conflits sociaux que l'on conduira l' humanité au terme de son effort. Marx décrit le mal comme étant le bien. Le principe de toute rédemption, selon Marx, c'est la haine fraternelle" (Marcel Clément). II apparaît donc clairement que le moteur de la révolution prêchée par Marx, c'est la haine de l' homme pour l'homme et partant pour Dieu.

Monsieur Jacques Godbout, dont le nom figure parmi ceux qui sont les fondateurs "officiels" du MLF (à côté du Dr Jacques R. Mackay, de Judith Jasmin, de Jean-Marie Bédard etc.), ne nous dit pas autre chose dans un article, justement intitulé "La Haine", et publié dans la revue marxiste-léniniste "Parti-Pris", du mois de septembre 64, nous éclairera, là-dessus, plus et mieux que tout. Nous la trouvons page 36 (notez bien les mots employés) : "Formés à l'école de Sartre, soit celle du marxisme-léninisme, nous nous sommes entendus sur la nécessité d'utiliser comme thèmes de recherches et de combats, le socialisme, le laïcisme et l'indépendantisme".

De qui est-il question lorsque la revue marxiste "Parti-Pris" parlait de ceux qui "formés à l'école de Sartre, soit celle du marxisme-léninisme", se sont "entendus" ensemble? Pour le laïcisme ne s'agirait il pas du Mouvement Laïque de Langue Française (MLF), dont le Dr Jacques Mackay était le président? Pour l'indépendantisme, ne se pourrait il pas que ce soit le "Rassemblement pour l'Indépendance Nationale" (RIN), dont Monsieur Pierre Bourgault était le président?

(2) Enfin, pour le socialisme, entendait-on désigner le "Parti Socialiste du Québec" (PSQ), dont Jean-Marie Bédard, (.MLF) était le chef?

"Tout converge" tel est le titre que monsieur Lorenzo Paré donnait à l'un de ses éditoriaux récents. Oui, tout converge vers un but unique: séparer la société canadienne française de l'Église Catholique et établir au Québec, un État totalitaire. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir cette menace!

Mais quand les catholiques la verront ils et se mettront ils en garde, eux et leurs enfants, contre l'offensive tenace des forces révolutionnaires et athées ? Quand ceux-là surtout qui sont de plein droit en autorité le verront ils, et cesseront ils de faire le jeu de ces forces en se taisant, ou bien d'en être les dupes en cédant peu à peu à leurs revendications?

Un partage s'est accompli sous nos yeux ces dernières années, au Québec comme de par le monde. Le pape Pie XII l'avait prévu:

Le temps de la réflexion et des projets est passé, écrivait-il; c'est l'heure de l'action. Etes-vous prêts? Les fronts opposés dans le domaine religieux et moral se délimitent toujours plus clairement: c'est l'heure de l'épreuve.

Honneur à ceux qui, ainsi provoqués au combat, descendent dans l'arène avec la persuasion que la force de l'injustice aura un terme et quelle sera un jour vaincue par la sainteté du droit et de la religion.

LES ANTICLÉRICAUX DE FRANCE ET LE QUÉBEC

Dans une petite brochure de France:

Les Cahiers rationalistes: Du Nouveau au Canada. Janv.-Fév 1964, No 216. Revue mensuelle éditée par l'Université rationaliste de Paris.

Dans la présentation de la brochure nous pouvons lire sous la plume d'un certain Jean Bruhat en page 5:

Chargé par le Conseil d'administration de notre Union Rationaliste de la préparer et de la présenter je n'ai malheureusement pu utiliser qu'une infime partie de la documentation dont nous disposons. Il nous faut remercier tous nos nationalistes du Canada français, en particulier Alice Sauvé, présidente de la Ligue des Parents pour la défense de l'Enseigneraient, Joseph La Rivière, Jules Châtelain, le docteur Ferron, etc. Grâce à eux et à leurs lettres, aux coupures de journaux que nous recevons, nous vivons la lutte des canadiens rationalistes.

Plus loin en page 35 de la même brochure on peut lire encore: "Quoi qu'il en soit, "le Nouveau Journal" (Montréal ) n'a pas entraîné dans sa chute le mouvement laïque. Il était en quelque sorte l'organe, il aurait pu le demeurer, s'il n'avait ses difficultés financières. aujourd'hui l'hebdomadaire "La Patrie" semble avoir pris la relève du "Nouveau Journal". Il est aussi vivant, dynamique, et possède en plus un passé dont il peut s'inspirer."

N'est-ce pas qu'il est assez intéressant de savoir que "LA PATRIE" était la continuation (en esprit) du "Nouveau Journal" qui était (disent les Cahiers Rationalistes de France) l'organe du mouvement laïque!

En page 39 dans ces mêmes "Cahiers Rationalistes de France" (No 216) en peut lire encore sur le Québec ces lignes révélatrices:

"En tout cas le mouvement en faveur de la laïcité (au Québec) se développe. Deux groupements nouveaux ont été récemment constitués. Il s'agit d'abord des "Jeunesses laïques du Québec".

Un de ses principaux animateurs est M. Jules Chatelain. C'est un groupement de jeunes, et par conséquent il n'est pas embourbé dans les préjugés de ses aines. Quant à la revue "Parti Pris" dont le premier numéro date d'octobre 1963, elle a la position que les "Jeunesses laïques du Québec" sur le plan laïque. Son programme peut se résumer ainsi:

1 - indépendance du Québec (comme moyen);

2 - nationalisation des grandes entreprises;

3 - séparation de l'Église et de l'État."

Au bas de cette même page 39 nous trouvons deux notes révélatrices. La première se lit ainsi:

1- "Voici pour nos lecteurs de France qui voudraient s'informer et AIDER cette revue l'adresse de Parti Pris" et comme deuxième note:

2- "J'ai sous les yeux le numéro 4 de l'Informateur des "Jeunesse Laïque du Québec". Bien émouvantes ces quelques pages ronéotées"! On y parle avec une sympathie qui nous touche de l'Union rationaliste. Je lis cette note: "Mlle Germaine Martin Combes, la fille de feu le Président Émile Combes, (Émile Combes, (1835-1921), politicien laïciste. Auteur de la loi de séparation de l'Église et de l'État (1905) Il fit confisquer tous les biens mobiliers et immobiliers de 30,000 paroisses et de 100,000 prêtres en France.) nous a fait don d'une photographie de son père, de sa serviette alors qu'il était Ministre d'État, et don du coupe-papier alors qu'il était jeune médecin à Paris, France en 1868." Que d'autres sourient! pour ma part je n'en ai pas envie. Une partie de la jeunesse canadienne collectionne les souvenirs du p'tit père Combes! Peut-être cela fait-il vieillot, mais dans un pays où domine l'Église de grand-papa, l'anticléricalisme de papa, est réconfortant."

Et voilà! Qu'en pensez-vous? Les rationalistes, les agnostiques et les anticléricaux de France se penchaient et se penchent encore vers le Québec en 2005. Peu de gens se rendent compte qu'on est en train de nous berner. C'est quasi drôle de voir que certains jeunes, qui rejettent tout le passé chrétien, vont chercher le vieux passé anticlérical de France du 18e et 19e siècle. Et que penser de ces professeurs de France qui sont venus enseigner à nos jeunes? Qui étaient-ils? Je vous laisse deviner. Et enfin que penser de certains prêtres, professeurs de nos séminaristes surtout, qui n'y ont rien vu ou qui disaient que "ça passera" et que le Québec s'inquiètait inutilement?